L’ancienne otage franco-suisse Sophie Pétronin, libérée il y a un an après quatre ans de captivité aux mains de la branche d’Al-Qaïda au Mali, est réapparue après son retour controversé dans le pays africain pour défendre qu’elle est « en sécurité » et assurer que elle n’a pas été « convertie » à l’islam.
Pétronin, otage du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), a été libéré le 8 octobre 2020, mais serait rentré au Mali en mars 2021. Le gouvernement français a qualifié ce retour d' »irresponsable », qui serait venu. de la frontière terrestre avec le Sénégal et accompagnée de sa fille adoptive.
« Tout le monde a proclamé que je m’étais converti », mais « je ne me suis pas converti », a déclaré Pétronin, 76 ans, dans un communiqué transmis au réseau BFMTV. En ce sens, il a expliqué qu’il avait commencé à « apprendre » l’islam en 2002, coïncidant avec la naissance de sa fille.
Pétronin, qui dirigeait une organisation d’aide à l’enfance, a exprimé son intention de retourner au Mali peu après sa libération. Dans le pays africain, a-t-il expliqué, c’est « sûr, gardé, protégé, nourri. Je mange bien, je bois bien, je dors bien, je n’ai pas de problème », a-t-il déclaré.
Son fils Sébastien a assuré, également sur BFMTV, que sa mère habite dans la capitale malienne, Bamako, « dans un endroit calme et discret » qu’il a lui-même pu visiter récemment, pour « vérifier que tout est en ordre ». L’ex-otage « vit dans la clandestinité » et avec un « dispositif de sécurité », selon Sébastien, qui suppose que sa mère pourrait être la cible d’organisations terroristes.
Le fils a défendu que sa mère « va bien au Mali », où il suit les recommandations des autorités françaises, et a déclaré qu’il se sentait « abasourdi » par les critiques reçues ces dernières semaines de la France, à la suite de son retour en France. le pays africain.
La famille insiste également sur le fait que la situation à Bamako n’a rien à voir avec celle de la zone nord, où l’activité insurrectionnelle est plus importante. Le Mali a été le théâtre ces dernières années d’une recrudescence des actions de groupes djihadistes, dont la filiale d’Al-Qaïda et de l’État islamique, sous la bannière de l’État islamique du Grand Sahara (EIGS).
L’activité croissante de ces groupes s’est accompagnée d’une augmentation des tensions ethniques, qui ont conduit à de nombreux incidents de violences intercommunautaires, en plus des exactions commises par les forces de sécurité maliennes, dénoncées à plusieurs reprises par les organisations de défense des droits de l’Homme.