Le président algérien Abdelmayid Tebune ne participera pas au prochain sommet sur la Libye qui se tiendra à Paris, un jour après avoir été invité par son homologue français, Emmanuel Macron, qui a déclaré qu’il « regrettait le malentendu » provoqué par ses récentes déclarations sur le pays africain, qui ont des relations diplomatiques tendues.

Le ministère algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré que le pays enverrait une délégation au sommet, bien qu’il ait souligné que « les conditions ne sont pas réunies pour (le président) y participer personnellement, malgré son engagement à un rôle actif ». L’Algérie aux côtés de ses frères libyens ».

« Il y a une action diplomatique continue et une volonté de la part des frères libyens pour que l’Algérie participe activement à la conférence de Paris, à quelques semaines des élections prévues en Libye », a-t-il souligné, comme l’agence d’information étatique algérienne APS.

Lamamra a également valorisé les dernières déclarations de Macron et a fait valoir que « contrairement à la déclaration précédente, à l’origine de la crise entre deux pays, celle-ci porte des idées raisonnables, est respectueuse de l’histoire, du passé, du présent et de la souveraineté de l’Algérie ».

« La politique de l’Algérie est totalement indépendante, elle n’est donc pas influencée par les positions des pays étrangers, quelle que soit leur puissance », a défendu Lamamra, qui a fait valoir qu' »après l’indépendance, les relations entre l’Algérie et la France ont traversé de nombreuses crises. , la dernière étant une. d’eux « .

Enfin, il a défendu la réponse dure de Tebune aux déclarations controversées de Macron et a soutenu que les autorités algériennes l’avaient fait « à partir de positions claires et fermes ». « Il a défendu, en toute légitimité, la dignité de son peuple et de son pays, ainsi que le principe sacré de non-ingérence dans les affaires intérieures », a-t-il ajouté.

Après avoir connu les propos de Macron, qui a qualifié le pays de « système politico-militaire » basé sur des « revenus historiques » et avec une « histoire officielle réécrite », Alger a appelé son ambassadeur pour consultations au début du mois dernier et a interdit les vols français. militaire dans son espace aérien.

De même, la présidence algérienne a qualifié ces propos d’« atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 braves martyrs qui ont sacrifié leur vie dans la résistance héroïque à l’invasion coloniale française » et Lamamra a demandé à Paris de « décoloniser sa propre histoire ».

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