La Commission européenne a proposé ce mardi 20 juillet de créer une nouvelle agence pour empêcher les sociétés financières d’aider les criminels et les terroristes, après avoir reconnu le manque d’outils du bloc pour lutter contre ce phénomène.
La Commission européenne a beaucoup mis en garde contre le risque de transactions avec des actifs virtuels tels que les crypto-monnaies, mais ce n’est que jusqu’à ce mardi qu’elle s’est officiellement engagée à surveiller de telles transactions.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une proposition du bloc communautaire de créer en 2023 une agence commune pour améliorer la lutte contre le blanchiment d’argent, une pratique contre laquelle il a reconnu qu’elle n’était pas allée « assez loin » jusqu’à présent.
Les actifs cryptographiques sont de plus en plus utilisés par les criminels pour financer toutes sortes d’activités illicites, du terrorisme au trafic de drogue ou à la prostitution, activités qui échappent aujourd’hui au contrôle européen.
« Nous devons nous attaquer à ce problème, car il est vrai que les scandales de blanchiment d’argent ternissent la réputation de l’UE en tant que lieu d’affaires et sapent la confiance dans les banques et les autorités et institutions financières », a déclaré Valdis Dombrovskis, vice-président de l’exécutif communautaire pour le domaine économique.
La criminalité financière est une menace sérieuse.
Nous présentons de nouvelles propositions visant à renforcer les règles de l’UE en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Notre paquet intensifie nos efforts pour empêcher que l’argent sale ne se retrouve dans le système financier.
– Commission européenne 🇪🇺 (@EU_Commission) 20 juillet 2021
« Nous ne sommes pas allés assez loin dans certains domaines »
L’Europe a subi des pressions pour renforcer l’application de ses règles anti-blanchiment lorsque plusieurs pays ont commencé à enquêter sur Danske Bank après que plus de 200 milliards d’euros de transactions suspectes ont transité par sa petite succursale estonienne entre 2007 et 2015. .
Cependant, Bruxelles n’a pas les outils pour arrêter ces activités, elle s’est donc appuyée sur les régulateurs nationaux, qui ne se sont pas mis d’accord sur qui devrait être responsable et n’appliquent pas toujours les règles de manière cohérente.
Pour cette raison, avec un effectif de 250 personnes, la nouvelle Autorité de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA) coordonnera le travail des agences nationales, pour fixer les mêmes normes d’action dans toute l’union communautaire.
Avec EFE et Reuters