Le président français, Emmanuel Macron, fait partie des cibles du logiciel espion israélien Pegasus, comme l’a révélé mardi le journal ‘Le Monde’, qui a dénoncé que l’espionnage présumé était effectué pour le compte des services de renseignement marocains.

Selon les informations recueillies par BFMTV, qui cite une source de l’exécutif français, les autorités ont déjà procédé au renouvellement des téléphones portables du président et leur sécurité a été configurée de la « façon la plus restrictive possible ». « Les installations et téléchargements d’applications sont bloqués », a-t-il ajouté.

Une autre source de l’Elysée a indiqué que, « si les faits sont vrais, ils sont évidemment très graves » et a garanti que « toute la lumière » sera jetée sur cette information.

Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a qualifié lundi la divulgation de Pegasus de « extrêmement choquante » et a déclaré que des « enquêtes » seraient menées et que des « clarifications » seraient demandées.

Dans la liste des téléphones espionnés avec Pegasus prétendument par les gouvernements figurent, par exemple, l’épouse et la fiancée du journaliste dissident saoudien Yamal Jashogi, assassiné au consulat saoudien à Istanbul.

La liste comprend également des journalistes de CNN, The Associated Press, Voice of America, ‘The New York Times’, ‘The Wall Street Journal’, Bloomberg, ‘Le Monde’, ‘Financial Times’ ou Al Jazeera.

L’enquête est menée par le consortium de médias basé à Paris Forbidden Stories, qui assure que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones eux-mêmes grâce à une analyse médico-légale effectuée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.

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