Il parle de « campagne médiatique trompeuse, massive et malveillante » et demande des « preuves tangibles »

MADRID, 21 juil. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement marocain a rejeté les informations faisant état de son utilisation présumée du logiciel israélien Pegasus, de la société NSO, pour espionner des politiciens et des journalistes et a dénoncé une « campagne médiatique » contre Rabat, après que la presse française a rapporté que l’une des cibles de cet espionnage aurait été le président de la France, Emmanuel Macron.

L’exécutif marocain a indiqué dans un communiqué qu’il y avait une « campagne médiatique trompeuse, massive et malveillante » contre le pays et a insisté sur le fait qu’il « rejette catégoriquement ces accusations infondées », comme l’a rapporté l’agence de presse d’Etat marocaine MAP.

À cet égard, il a appelé l’organisation non gouvernementale Amnesty International et le consortium Forbidden Stories, qui a publié une enquête sur l’utilisation de Pegasus à des fins d’espionnage, à présenter « des preuves tangibles et des éléments à l’appui de leurs affirmations surréalistes ».

« Le Maroc est une nouvelle fois la cible d’attaques haineuses qui révèlent la volonté de certains milieux médiatiques et ONG de le placer sous leurs ordres et tutelle, ce qui n’est pas possible », a-t-il déclaré, tout en anticipant qu’il opterait pour « la voie judiciaire ». » face à ces « accusations fallacieuses ».

La déclaration a été publiée après que des sources de l’exécutif français ont confirmé que les autorités avaient changé les téléphones portables du président et que leur sécurité avait été configurée de la « manière la plus restrictive possible » en raison de soupçons selon lesquels il aurait pu être espionné.

De même, le parquet de France a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête après que plusieurs médias eurent révélé dimanche que des journalistes du journal numérique Mediapart, comme Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel, faisaient partie des plus de 180 journalistes espionnés dans le monde. à travers ce logiciel, des actions qui auraient été menées secrètement par divers gouvernements.

Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a qualifié lundi la divulgation de Pegasus de « extrêmement choquante » et a déclaré que des « enquêtes » seraient menées et que des « clarifications » seraient demandées.

Sur la liste des personnes concernées par ces efforts d’espionnage avec le logiciel Pegasus figurent également des journalistes de CNN, The Associated Press, Voice of America, ‘The New York Times’, ‘The Wall Street Journal’, Bloomberg, ‘Le Monde’, ‘ Financial Times ou Al Jazeera.

L’enquête sur cet outil est menée par le consortium de médias basé à Paris, Forbidden Stories, qui assure que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones eux-mêmes grâce à une analyse médico-légale réalisée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.

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