Depuis ce dimanche, le Réseau interministériel de l'État qui relie les services publics a subi une série d'attaques informatiques par déni de service d'une intensité « sans précédent ».

Les attaques ont été de « modalités techniques classiques », « mais d'une intensité inédite », selon des sources de la primature citées par la télévision BFMTV.

Même si l'impact semble réduit, la hausse de la fréquence de ces attentats inquiète à quelques mois des Jeux olympiques de Paris, comme le reconnaissent les autorités françaises.

Il s’agit d’attaques par déni de service (DDOS), c’est-à-dire un grand nombre de connexions simultanées qui submergent les serveurs et rendent les services inaccessibles.

Selon des sources gouvernementales, l'hypothèse d'une attaque venant de Russie serait envisagée, même si différents groupes de hackers ont également revendiqué ces attaques sur le réseau Telegram. Parmi eux figure Anonymous Soudan, un groupe qui soutient la Russie et diverses causes islamistes.

Ces hackers revendiquent une « cyberattaque massive » visant notamment les ministères de l'Économie, de la Culture, de la Transition écologique, les services du premier ministre ou encore la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Les organismes dédiés à la prévention des attaques DDOS travaillent depuis dimanche sur cette attaque en coordination avec l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et la Direction interministérielle du numérique (DINUM). Dimanche soir, une cellule de crise a même été activée pour mettre en œuvre des contre-mesures et garantir les services informatiques.

Les équipes de la DINUM et de l'ANSSI maintiennent des mesures de filtrage jusqu'à ce que ces attaques cessent pour empêcher les connexions illégitimes et ne conserver que les connexions légitimes.

La fréquence des attaques par déni de service contre les services publics français semble s'accélérer ces derniers mois. Les trois derniers font référence aux services d’école à domicile, en avril 2021 ; le site Internet de l'Assemblée nationale, en mars 2023, et du CHU AP-HP de Paris, en juin 2023.

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