MADRID, 3 juil. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement français a annoncé tôt ce samedi la reprise de la coopération militaire avec les autorités maliennes contre les groupes djihadistes opérant au Sahel, un mois après que Paris a ordonné leur suspension temporaire en réponse à la situation politique conflictuelle du pays.

L’opération dite Barkhane, par laquelle la France compte plus de 5 000 soldats déployés pour soutenir les forces locales dans la lutte contre les groupes armés djihadistes au Sahel, a été temporairement paralysée en juin en guise d’avertissement aux autorités maliennes après le nouveau coup d’État. dirigé par l’ancien chef de la junte et nouveau président, le colonel Assimi Goita.

Désormais, et après concertation avec les autorités de transition du Mali et des pays de la région, la France « prend acte des engagements des autorités de transition du Mali », appuyées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour élaborer une politique transition dans le pays africain.

« Compte tenu de ces conditions, il a décidé de reprendre les opérations militaires conjointes, ainsi que les missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin », a souligné le ministère français de la Défense dans un communiqué.

« Ces deux piliers sont essentiels pour l’autonomisation des forces armées maliennes et continueront à être renforcés », selon la note, dans laquelle il est rappelé que « la France reste pleinement engagée, avec ses alliés européens et américains, et aux côtés de la pays du Sahel. et missions internationales pour s’opposer aux objectifs des groupes terroristes.

LE MINISTRE ALLEMAND DE LA DEFENSE VISITE LES TROUPES DANS LE PAYS

La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a visité dans les dernières heures le camp de la mission de l’ONU (MINUSMA) dans la ville malienne de Gao après l’attentat suicide de la semaine dernière contre des casques bleus allemands au Mali.

Kramp-Karrebauer s’est entretenu avec les militaires déployés pour évaluer la situation actuelle dans la région et leur apporter son soutien personnel, comme l’a confirmé une porte-parole du ministère de la Défense à dpa. Le ministre est déjà rentré en Allemagne après la visite, au cours de laquelle aucune déclaration publique n’était prévue.

La patrouille allemande a été attaquée le 25 juin avec une voiture piégée à environ 180 kilomètres au nord de Gao. Douze militaires allemands et un militaire belge ont été blessés. Les autorités de sécurité allemandes supposent que les auteurs de l’attaque étaient des membres d’une organisation locale du réseau terroriste islamiste Al-Qaïda.

Les soldats allemands blessés ont été ramenés dans leur pays le week-end dernier et admis dans les hôpitaux militaires d’Ulm et de Coblence, où ils ont également reçu la visite du ministre de la Défense.

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