L'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, et le président français, Emmanuel Macron, ont signé mardi une déclaration sur la coopération humanitaire qui comprend un engagement à fournir 200 millions d'euros à la population palestinienne.
Macron a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il fallait agir « de toute urgence » pour libérer les otages détenus par le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) dans la bande de Gaza, négociations dans lesquelles le Qatar a joué un « rôle déterminant ».
De la même manière, il a appelé à instaurer une cessation « durable » des hostilités dans l'enclave pour « protéger les civils » et apporter une aide aux personnes touchées par la guerre, tout en rappelant que l'avenir de la population palestinienne dépend de deux facteurs : solution étatique.
En revanche, le président français a salué le rôle du Qatar après la chute de l'ancien gouvernement afghan aux mains des talibans. « Votre pays a été le centre de l'évacuation de dizaines de milliers de réfugiés », a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
De la même manière, Macron a souligné le soutien du Qatar à « la population ukrainienne et sa fiabilité » pour soutenir la « souveraineté énergétique européenne », ainsi que ses appels au « respect du droit international » face à « l'agression illégale » de la Russie contre l'Ukraine. .
De son côté, l'émir du Qatar a souligné que « la faim est utilisée comme une arme » dans le cadre du « génocide » à Gaza, où il y a eu un déplacement forcé de la population et un « bombardement sauvage » du territoire gazaoui.
En ce sens, il a souligné que la France est une « lumière de liberté et d'égalité ». « Je ne peux pas imaginer un partenaire plus fort en Europe pour faire pression sur l'établissement d'une solution à deux Etats », a-t-il indiqué, faisant allusion à l'absence d'une « position unifiée » pour mettre fin au conflit.
INVESTISSEMENT DU QATAR EN FRANCE
Macron a également annoncé que les deux pays avaient signé un accord « ambitieux » d'une valeur de 10 milliards d'euros pour stimuler les investissements français jusqu'en 2030 dans des secteurs comme l'aérospatiale, l'énergie, l'intelligence artificielle ou les semi-conducteurs, entre autres.
Le président français a défini le Qatar comme un partenaire « fidèle » et stratégique. « Cette relation, que nous avons célébrée récemment, il y a 50 ans, est nourrie de racines solides », a-t-il noté, ajoutant que les deux pays sont « chacun à leur manière, forces d'équilibre ».
L'émir du Qatar a également souligné que les deux pays réalisent des investissements « qui créent des emplois et des opportunités économiques ». « Il y a près de 500 entreprises françaises qui travaillent au Qatar, dont bien sûr celle qui a contribué à la construction du métro de Doha », a-t-il ajouté.