L’Union européenne accepterait un embargo sur les importations de pétrole russe « dans quelques jours », a assuré le ministre allemand de l’Economie, même si pour affecter les finances russes, il faudrait limiter les prix mondiaux du pétrole.

Robert Habeck, ministre allemand de l’Economie et du Climat, s’est dit convaincu que l’Union européenne parviendrait à un accord pour opposer son veto aux importations de pétrole russe et que cela pourrait arriver « dans quelques jours ».

« Le gaz, c’est compliqué, je l’ai déjà expliqué plus d’une fois. En revanche, un embargo pétrolier est proche, je pense », a déclaré Habeck dans une interview à la radio depuis Davos, où il participe au Forum économique mondial.

Selon lui, certains pays font valoir des problèmes pour approuver l’embargo, en particulier la Hongrie, dont le vote n’a pas encore été obtenu en raison de son énorme dépendance aux hydrocarbures russes. Malgré cela, il s’est dit convaincu que « dans quelques jours » des progrès seront réalisés.

Habeck a également commenté les conséquences de cet embargo sur les prix du pétrole dans le monde. Selon lui, de cette façon, Poutine « a vendu moins de pétrole et a eu plus de revenus ces dernières semaines », ce qu’il faut « bien sûr » éviter, a-t-il ajouté.

Le responsable a proposé de définir les prix du pétrole au niveau international, car « l’idée que les gens s’organisent et disent ‘ici on ne paie plus aucun prix’ pourrait aider », a-t-il expliqué. « C’est, bien sûr, une décision inhabituelle, mais ce sont aussi des moments inhabituels. »

Habeck a ajouté que cette proposition, sur laquelle travaillent l’Union européenne et les États-Unis, ne fonctionne que « si de nombreux pays s’unissent ».

De son côté, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a exclu que la question soit abordée lors du sommet européen de la semaine prochaine, estimant nécessaire de connaître plus de détails sur l’aide à son pays en cas d’application de ce veto.

Le prix du pétrole intermédiaire du Texas a baissé de 0,5% pour clôturer à 109,77 dollars le baril, clôturant sa deuxième journée consécutive avec des variations modérées après des semaines de forte volatilité.

Les prix internationaux sont tiraillés entre la dynamique haussière de la guerre en Ukraine et la levée des restrictions à Shanghai, ainsi que les craintes baissières d’une éventuelle récession et des mesures restrictives à Pékin.

avec EFE

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