La crise déclenchée par Covid-19 a détruit 255 millions d’emplois en 2020, en comptant à la fois les licenciements et la réduction des heures du personnel, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail.

Une reprise «lente, inégale et incertaine» du marché du travail attend l’Organisation internationale du travail en 2021, après que la première année de la pandémie ait éliminé 255 millions d’emplois dans le monde.

Selon l’agence rattachée aux Nations Unies, la crise sanitaire provoquée l’an dernier a réduit le nombre d’heures travaillées de 8,8%, l’Amérique latine étant la région la plus touchée.

La perte de revenu du travail au cours de la même période était similaire, 8,3%, soit 3,7 billions de dollars ou 4,4% du produit intérieur brut mondial.

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Ces chiffres, bien que moins pessimistes que ceux du deuxième trimestre de 2020 qui prévoyaient la perte de 500 millions d’emplois, montrent que l’année dernière quatre fois plus d’emplois ont été perdus que pendant la pire période de la crise financière mondiale de 2009.

«C’est la crise la plus grave pour le monde du travail depuis la Grande Dépression des années 30», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder. Les conséquences ont été réparties presque également entre des heures de travail réduites et des pertes d’emplois « sans précédent », a-t-il ajouté.

La plupart des personnes qui ont perdu leur emploi ont cessé d’en chercher un nouveau, en raison des restrictions des entreprises qui embauchent en grande quantité comme les restaurants, les bars, les magasins, les hôtels et autres services qui dépendent d’interactions physiques. Les femmes et les jeunes ont eu le pire.

Le rapport de l’OIT prédit une reprise de l’emploi au second semestre de cette année, mais a averti que cela dépendait d’une réduction des infections à coronavirus et de la rapidité des campagnes de vaccination.

Avec AP et EFE

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