En 2020, les véhicules de ce type vendus dans le pays nordique représentaient 54,3% des ventes totales. Ce n’est qu’au mois de décembre qu’un record a été établi, avec 66,7% du marché monopolisé par les voitures sans émissions.

La Norvège est devenue en 2020 le premier pays au monde dans lequel les voitures électriques représentaient plus de 50% des nouvelles immatriculations annuelles.

Selon les chiffres du Conseil norvégien de l’information sur la circulation routière (OFV), les véhicules électriques représentaient 54,3% du marché, contre 42,4% l’année précédente 2019.

Les ventes de voitures de ce type ont même battu un record mensuel en décembre, en hausse de 66,7%, tirées par l’arrivée de nouveaux modèles.

En fait, les quatre modèles de véhicules les plus vendus dans les pays nordiques – Audi e-tron, Tesla Model 3, Volkswagen ID.3 et Nissan Leaf – sont tous électriques. La cinquième, la Volkswagen Golf, a une version plug-in, mais les statistiques ne font pas de distinction entre les types de moteurs.

Champion de Norvège de l’aide à la mobilité électrique

Bien qu’elle soit le premier producteur d’hydrocarbures d’Europe occidentale, la Norvège est également pionnière de la mobilité électrique grâce à une politique fiscale extrêmement favorable.

Contrairement aux voitures diesel ou à essence, qui sont soumises à des taxes très élevées, les voitures propres sont exonérées de presque toutes les taxes, ce qui les rend très compétitives.

Dans le petit pays nordique, où vivent 5,3 millions de personnes, l’électricité est presque entièrement d’origine hydraulique, alimentant l’ambition que toutes ses nouvelles voitures soient «zéro émission» à partir de 2025.

L’aide dans une tendance européenne

Évidemment, la Norvège n’est pas représentative de la tendance mondiale, mais son marché illustre un changement au niveau européen. Dans le vieux continent, les ventes de ces véhicules ont augmenté de 93% au cours des neuf premiers mois de 2020, selon une étude du Boston Consulting Group.

Selon la même étude, la conscience écologique et les incitations fiscales ont motivé cette hausse, mais aussi les coûts de ces véhicules: en raison de la baisse du prix des batteries, ceux-ci sont passés de 540 $ le kWh en 2014 à 100 $ 2030.

En 2020, l’Europe a également évincé la Chine en tant que premier acheteur de voitures électriques. Selon le spécialiste allemand Mathias Schmidt, 486 000 voitures hybrides électriques avaient été vendues en Chine jusqu’en août de l’année dernière. En revanche, l’Europe de l’Ouest avait dépassé les 500 000 véhicules vendus.

Dans son rapport de novembre dernier, Schmidt a conclu que pour onze nouveaux modèles entrant dans 18 pays sur le marché européen, un était un véhicule sans émissions. Schmidt met en avant comme cause la politique globale de soutien à l’achat de voitures électriques qui existe sur le continent.

Selon l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), seuls six marchés en Europe n’incluent pas d’aide à l’achat d’une voiture électrique. Après la pandémie de coronavirus, la plupart des gouvernements ont créé, et ont également augmenté, des subventions pour acheter ces types de véhicules.

Ainsi, le gouvernement français a augmenté le bonus de 6 000 à 7 000 euros et introduit 2 000 euros supplémentaires pour les véhicules hybrides. En Croatie, le bonus à l’achat d’une voiture électrique peut atteindre 9200 euros, tandis qu’en Allemagne il varie de 7500 à 9000 euros pour un véhicule électrique (selon le prix de vente), et de 5625 à 6750 euros par un hybride.

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