La gauche française a ignoré la proposition de la candidate du Parti socialiste à la présidence, Anne Hidalgo, de faire front commun pour les élections d’avril 2022 pour tenter d’avoir des options devant les candidats de droite, « a priori » les meilleurs. positionné pour tenter de chasser Emmanuel Macron de l’Elysée.

Hidalgo estime que « le moment est venu de s’unir », ce qui impliquerait concrètement la tenue de primaires et qu’un seul candidat issu des différents courants de gauche se présenterait aux élections présidentielles. Il estime qu’une gauche « fracturée » nuit aux citoyens et alourdit leurs options électorales.

« On ne peut pas perdre de temps, c’est urgent », a-t-il déclaré à la chaîne TF1, dans une interview dans laquelle il faisait allusion à des messages que théoriquement tous les candidats de gauche partageraient, comme l’amélioration des services publics ou la lutte contre le changement climatique.

L’écologiste Yannick Jadot a déjà fait savoir sur la station Europe 1 qu’il ne participera pas à cette initiative, qu’il attribue aux mauvaises données d’Hidalgo dans les sondages et à l’intention de la mairie de Paris de reprendre l’initiative avec une « idée surprenante ». . »

Le candidat socialiste apparaît avec une intention de vote de 5%, selon un sondage publié mercredi par franceinfo qui place Jadot (7%) et le candidat de La Francia Insoumise (LFI), Jean Luc Mélenchon, devant 8%.

Le député LFI Eric Coquerel a assuré qu’Hidalgo « ne peut pas proposer la machine à défaite qu’il a inaugurée en 2016 », lorsque le Parti socialiste est passé du pouvoir à moins de 7 % des voix aux élections présidentielles de 2017. que Macron a finalement remporté. , à la tête d’un nouveau parti.

Le candidat du Parti communiste, Fabien Roussel, a également souligné sur BFMTV qu’il avait « beaucoup de différences » avec Hidalgo. Pour Roussel, la solution à la fragmentation actuelle n’est pas de proclamer une personne ordinaire, mais de débattre « de ce que » les différents mouvements peuvent fédérer.

MONTEBOURG RETIRER LE GANT

L’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, qui apparaît dans le sondage avec une intention de vote de 2,5%, a en effet relevé le défi lancé par le maire de la capitale française, avec qui il partage un passé commun au sein du Parti socialiste.

Il estime que la gauche vit « dans le formaldéhyde » et que, face au « tumulte confus » venant de l’extrême droite, il est temps de s’allier, malgré le fait qu’il a lui-même reconnu sur franceinfo que la proposition peut avoir « des avantages et désavantages ».

L’ancien président français François Hollande, dernier dirigeant socialiste de France, s’est également exprimé dans la même chaîne pour avertir qu’une candidature unique n’aurait de sens que s’il y avait « un programme commun » entre tous les partis. Il faudrait que tous les candidats parient sur « les mêmes propositions, les mêmes conceptions », ce qui, à ce jour, « n’est pas le cas », selon eux.

Les sondages prévoient que, sauf changement radical de l’opinion publique dans les prochains mois, aucun candidat de gauche n’ira au second tour et même Hidalgo n’est pas parvenu à redynamiser les perspectives électorales du Parti socialiste après sa proclamation officielle.

Macron serait assuré d’être au dernier tour, puisqu’il est aux alentours de 25 % dans les sondages, et en deuxième position sont à égalité avec 16 % la chef de file du Groupe national, Marine Le Pen, et la nouvelle candidate des Républicains, Valérie. Pécresse, qui a été contaminé par le récent congrès de son parti.

En quatrième position se trouve l’extrême droite Eric Zemmour, qui a fait exploser la pré-campagne avec ses messages populistes et qui apparaît avec 14% des voix. Certains sondages sont venus le placer comme un rival direct de Le Pen pour le second tour, avant en tout cas l’émergence de Pécresse.

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