MADRID, 19 décembre (EUROPA PRESS) –
La commission de législateurs qui tente de sauver la réforme de l’immigration promue par le gouvernement français a clôturé ce mardi un projet qui convainc non seulement les Républicains, représentants de la droite traditionnelle, mais aussi le Groupe national d’extrême droite, qui ont déjà annoncé qui votera en faveur du nouveau texte.
Une semaine après que l’Exécutif ait essuyé une défaite retentissante à l’Assemblée nationale, les 14 législateurs – sept députés et sept sénateurs – qui négociaient depuis lundi un nouveau projet se sont mis d’accord sur une série de changements qui doivent maintenant être soumis à nouveau au vote des deux députés. chambres du Parlement français.
La Première ministre Elisabeth Borne a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une réforme « nécessaire » et le chef de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estime que, même si « ce n’est pas le texte parfait », il représente une avancée « pour protéger le Français », il espère donc pouvoir aborder sans revers les procédures à venir, selon franceinfo.
Le président de Los Republicanos, Eric Ciotti, a considéré que « c’est un véritable tournant » et a revendiqué l’influence de son parti dans les négociations, après quoi il a promis que les législateurs de la formation conservatrice voteraient « oui ».
Le vote favorable a également été confirmé par la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, qui a parlé de « victoire idéologique » pour son parti, tandis que de la gauche, ils ont annoncé qu’ils présenteraient des motions. de rejet à traiter pour arrêter l’approbation finale.
L’une de ces motions a précisément été celle qui a renversé le texte à l’Assemblée, même si, dans un premier temps, les Républicains et le Groupe National s’étaient positionnés contre le projet du gouvernement. Désormais, le principal risque pour la coalition autour de Macron est de perdre le soutien de législateurs plus centristes qui pourraient se sentir moins représentés par le durcissement de certaines politiques.
L’une des principales sources de tensions a été l’aide sociale, puisque dans un premier temps la droite réclamait un net durcissement des politiques actuelles. Enfin, ces types d’aides, par exemple celles destinées aux familles ou aux problèmes de logement, seront conditionnées à ce que les étrangers soient en France depuis au moins cinq ans, au lieu de six mois comme jusqu’à présent. Si vous avez un emploi, les durées sont réduites entre trois et 30 mois, selon la subvention.
En outre, le projet comprend des mesures de régularisation des immigrés pouvant travailler dans des secteurs en pénurie de main d’œuvre – sous réserve de l’appréciation des préfets -, le renforcement des conditions de regroupement familial, la récupération du délit de séjour illégal, l’interdiction de l’entrée des mineurs dans les centres de détention administrative ou le retrait de la nationalité pour ceux qui commettent des délits contre les forces de sécurité.