La députée Eléonore Caroit, membre de la formation Renaissance du président Emmanuel Macron, est la représentante des Français vivant en Amérique latine. Sa circonscription comprend 33 États de la région. L’invité de ‘Escala en Paris’ assure qu' »il n’y a pas de désintérêt ou de manque de reconnaissance de l’importance de l’Amérique latine » de la part de l’exécutif et juge que la poignée de main entre les présidents Macron et Maduro dans le cadre de la COP27 répond à « une ouverture ».

Dès son élection en tant que députée en juin 2022, Eléonore Caroit a décidé d’entamer des démarches pour attirer l’attention du gouvernement français sur ce qui se passe en Amérique latine. La vice-présidente de la Commission des relations extérieures de l’Assemblée nationale commente que depuis son élection il y a cinq mois « il n’y a aucune intervention qu’elle fasse, et les interventions sont hebdomadaires, qu’elle ne parle pas de l’Amérique latine ». Son objectif est clair : « Je travaille pour que la région soit à nouveau au centre des préoccupations de l’Assemblée nationale.

En août, il a assisté à l’investiture du président colombien Gustavo Petro et, un mois plus tard, il s’est rendu en Équateur, au Venezuela, au Panama, au Costa Rica et au Pérou. L’un des dossiers qui occupe le député de la majorité est celui d’Haïti, « qui connaît une crise sécuritaire sans précédent ».

Lorsqu’on lui demande ce qu’il peut faire en faveur de ses électeurs, des Français de l’étranger souvent binationaux, Caroit souligne qu’il est « très important de parler » du pays ; Il a même souligné que sa « première demande politique était d’obtenir une réponse sur la situation du Lycée français d’Haïti, qui est dans une situation virtuelle depuis plus d’un an ».

Le président Emmanuel Macron est le premier président français depuis le milieu des années 1970 à ne pas effectuer de voyages officiels en Amérique latine au cours de son premier mandat. Interrogé sur ce détachement, le député a précisé « qu’il n’y a pas un manque d’intérêt ou un manque de reconnaissance de l’importance de l’Amérique latine, mais plutôt des circonstances qui ont fait que, durant les cinq premières années du président français, crise sanitaire comprise, ce voyage n’a pas eu lieu » et prévient qu' »il y a un agenda de déplacement présidentiel » dans la région, sans préciser où ni quand.

Quant à la poignée de main entre le président vénézuélien Nicolás Maduro et le chef de l’exécutif français, dans le cadre de la COP27 en Égypte, le député Caroit affirme qu’« il y a une volonté de la France de jouer un rôle important, de rapprocher le Venezuela de la démocratie ». , les élections arrivent, et que l’opposition et le gouvernement peuvent s’asseoir à une table ». Il y a « une ouverture parce que le contexte est différent », affirme-t-il sans démentir « la position ferme » que Paris avait maintenue par rapport à Caracas.

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