MADRID, 2 (EUROPA PRESSE)
Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce lundi la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie sur tout le territoire français en réponse à un « problème de sécurité » et concrétisant ainsi la promesse qu’il avait faite lors de la campagne électorale de 2022 de renforcer le corps militaire.
« Nous avons un problème de sécurité partout » en France, a déploré Macron. Certaines de ces brigades seront fixes, mais elles seront mobiles et se déplaceront par camion. « C’est une nécessité pour tout le pays. C’est un besoin de sécurité », a-t-il souligné.
« Pour renforcer la sécurité de tous les Français, nous allons doubler la présence sur le terrain de nos policiers et gendarmes. Pour la gendarmerie, il y a 3 500 postes supplémentaires et 238 nouvelles brigades dans toute la France », avait-il précédemment expliqué sur le site réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
Macron a présenté la mesure lors d’un déplacement à Tonneins, d’où il a inauguré une caserne de gendarmerie. Selon un communiqué de l’Elysée, les nouvelles brigades doubleront la présence de policiers et de gendarmes dans les dix prochaines années.
Ainsi, il y aura entre une et quatre brigades supplémentaires dans chaque département français, y compris le département d’outre-mer, avec un accent particulier sur les zones rurales. « Depuis la création de la Gendarmerie nationale, autant de forces nouvelles n’ont jamais été créées », ajoute l’Elysée.
Cette mesure est également motivée par les violentes émeutes qui ont éclaté après la mort par balle du jeune Nahel aux mains d’un policier à Nanterre, en banlieue parisienne, ainsi que par les protestations contre la réforme des retraites approuvée.
En tout cas, Macron a exclu d’impliquer spécifiquement les Forces armées dans les décès à Marseille liés au trafic de drogue. « Ils ne sont pas là pour maintenir l’ordre en France. C’est le travail de la police et des gendarmes », a-t-il argumenté.
Lors du déplacement, Macron a également été interrogé sur le manque de médecins. Le président a reconnu « un problème pour les médecins en France », tout en soulignant que « ce n’est pas une fatalité ». « Je salue les médecins, c’est un sacerdoce laïc », a-t-il noté.