Le gouvernement français a prévenu les autorités soudanaises qu’il pourrait suspendre l’accord de restructuration de la dette du pays africain après le coup d’État militaire de fin octobre.

Le putschiste Abdelfatá al Burhan a mené après des semaines de tensions entre les éléments civils et militaires des autorités de transition mises en place en 2019, une mesure qui a été condamnée par la communauté internationale et qui a déclenché des manifestations massives dans le pays africain, réprimées par la force et laissant plusieurs morte.

« Il est clair que le coup d’Etat militaire du 25 octobre jette le doute sur le processus », a expliqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, recueilli par Bloomberg, à propos d’un accord international extraordinaire pour restructurer les quelque 20.000 millions d’euros de dette soudanaise.

Le Club de Paris, organisation informelle qui regroupe 22 pays occidentaux en tant que créanciers, avait annoncé en juillet son intention d’annuler les deux tiers de cette dette et de restructurer les modalités de remboursement du tiers restant, après que le Fonds monétaire international prêt de 2 000 millions d’euros pour le pays africain.

La France, principal créancier, s’était même engagée à remettre 5 milliards d’euros correspondant à ce montant, soit l’intégralité de sa part, mais insiste dans le communiqué que cette décision était liée à l’instauration d’une transition démocratique dans le pays africain.

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