Le président de Serbie, Aleksandar Vucic, a révélé ce samedi que l’Allemagne et la France lui ont fait parvenir une nouvelle proposition pour « une solution immédiate et définitive » au différend sur le Kosovo, de facto indépendant de Belgrade depuis 1998.

« Hier soir, j’ai eu une conversation de deux heures avec les représentants (du chancelier allemand) Olaf Scholz et (du président français) Emmanuel Macron au cours de laquelle ils m’ont transmis une proposition qui devrait conduire à une solution immédiate et définitive, comme on dit, à les problèmes auxquels nous sommes confrontés et les questions en suspens liées au Kosovo. Inutile de dire que ce n’était pas facile du tout », a expliqué Vucic ce samedi lors d’une conférence de presse captée par la station de radio B-92.

Vucic a souligné qu’ils sont « les pays les plus puissants d’Europe » et qu' »ils pensent que de nouveaux conflits ne sont pas bons ». « Les grandes puissances occidentales veulent résoudre ces problèmes parce qu’il y a une guerre en Europe. » « En Serbie, nous ne le comprenons peut-être pas, mais s’il y a un accord sur une solution, la possibilité est évitée et il serait beaucoup plus facile de répondre au président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, sur les précédents juridiques et l’indépendance de Kosovo », a-t-il déclaré.

« Donc, dans tout cela, nous sommes devenus des dommages collatéraux aux conflits de grandes puissances et à leur comportement passé », a déclaré Vucic. « Alors ils diraient qu’une solution au conflit en Ukraine n’est possible que si la Crimée et l’Ukraine parviennent à un accord », a-t-il dit.

La Serbie, alliée historique de Moscou, est le seul pays des Balkans qui ne s’est pas aligné sur les sanctions européennes pour l’invasion de l’Ukraine, bien que le pays ait dénoncé l’attaque militaire russe lors des votes des Nations Unies.

A lire également