Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ont évoqué samedi des informations faisant état d’une augmentation de l’armée russe à la frontière avec l’Ukraine.
Les deux responsables ont eu un entretien téléphonique pour « discuter des informations sur l’activité militaire russe en Ukraine et à proximité et de son engagement continu envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a détaillé le département d’État ce dimanche dans un communiqué dans lequel il note également que les représentants « ont discuté efforts conjoints pour aborder le programme nucléaire de l’Iran.
Cet échange de vues intervient à un moment où l’Union européenne a également exprimé sa préoccupation face à l’augmentation des effectifs militaires russes à la frontière, malgré le fait qu’une agression russe est exclue.
Des sources diplomatiques ont écarté que cette concentration militaire soit le prélude à une agression russe, comme l’a prévenu Washington, qui estime que Moscou peut “répéter” une invasion de l’Ukraine, comme elle l’a fait en 2014 avec la péninsule de Crimée.
D’autres sources communautaires ont exclu qu’il existe un lien entre les manœuvres russes à la frontière avec l’Ukraine et la crise qui existe à la frontière polonaise, où la Biélorussie a poussé des milliers de migrants vers le territoire européen.
En avril dernier, la tension entre l’UE et la Russie a atteint son paroxysme avec l’escalade militaire à la frontière ukrainienne, où elle a mobilisé le plus grand nombre de troupes depuis l’annexion illégale de la Crimée en 2014 dans le cadre d’exercices militaires dont je ne communique pas le bloc à l’avance.
Concernant l’administration américaine, Blinken lui-même a eu une réunion la semaine dernière avec son homologue ukrainien où il a fait part du soutien de Washington et a averti la Russie de ne pas “répéter” ce qui s’est passé en 2014.