MADRID, 26 avr. (EUROPA PRESS) –
Le président français Emmanuel Macron a fait part à son homologue russe Vladimir Poutine de sa «grave préoccupation» face à l’état de l’opposition russe Alexei Navalni, hospitalisé dans un complexe pénitentiaire après une grève de la faim.
Macron a exprimé « sa vive inquiétude pour l’état de santé d’Alexei Navalni et le respect de ses droits fondamentaux », a publié la présidence française ce lundi après une conversation téléphonique entre les deux.
Le président français a également voulu «exprimer le soutien de la France à ses partenaires après la série d’expulsions de diplomates européens par la Russie».
Ainsi, Macron a appelé Poutine à « s’engager de bonne foi et de manière durable à réduire les tensions avec l’Ukraine par le retrait effectif des troupes et des équipements lourds de la frontière, la réaffirmation claire du cessez-le-feu et une relance crédible du dialogue ».
ACCUSATIONS « ABSURDES »
En réponse, Poutine a souligné le caractère «absurde» des accusations et actions de la République tchèque contre Moscou en relation avec les explosions de 2014 dans un arsenal militaire tchèque à Vrbetice, que Prague attribue à Moscou.
« A la demande d’Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a commenté l’état actuel des relations russo-tchèques, soulignant le caractère absurde des accusations et des actions menées contre la Russie par Prague », indique la note officielle publiée à l’issue de la conversation.
Le gouvernement tchèque a dénoncé le 17 avril l’implication présumée des renseignements russes dans les explosions qui ont fait deux morts dans un entrepôt de munitions à Vrbetice, dans la région de Zlin, en 2014. Ainsi, il a expulsé 18 employés de l’ambassade de Russie à Prague, qui il a accusé d’être des agents présumés identifiés comme des agents présumés des services secrets russes.
Moscou, qui a réagi en expulsant 20 diplomates tchèques, a rejeté ces accusations et les a attribuées à une politique anti-russe que Prague a maintenue ces dernières années et derrière laquelle, comme il l’a affirmé, seraient les États-Unis. «
Plusieurs pays de l’UE, dont la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ont expulsé des diplomates en solidarité avec les autorités tchèques. Ce même lundi, Moscou a déclaré un diplomate italien «persona non grata» en réponse à l’expulsion par Rome de deux autres employés de l’ambassade de Russie pour espionnage présumé.
Par ailleurs, Moscou a également demandé ce lundi qu’un responsable de l’ambassade d’Ukraine dans le pays quitte la Russie, comme l’a confirmé le ministère des Affaires étrangères.