« Nous allons entamer cette semaine l’opération de retrait, dans l’ordre, la sécurité et la coordination avec les Nigériens », a indiqué l’état-major général de l’armée française, comme le rapporte la chaîne de télévision française France 24.
Ainsi, a-t-il souligné que « les forces françaises présentes au Niger s’appuieront sur le dispositif militaire français déployé dans la sous-région, qui a renforcé les capacités de renseignement et d’intervention terrestre et aérienne » pour accompagner ce processus de retrait.
« Podrían enviarse refuerzos suplementarios desde Francia en caso de que fuera necesario », han explicado fuentes oficiales, que han hecho hincapié en que « la totalidad de militares y materiales franceses que sean retirados de Níger volverán a Francia », descartando su despliegue en otra zona de la région.
« Il ne s’agit pas d’un redéploiement vers un autre pays », ont souligné ces sources, qui ont également pointé « une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire » ces derniers jours, en référence apparente aux dernières attaques contre l’armée nigérienne près de la frontière avec Le Mali, qui a fait des dizaines de morts parmi ses soldats.
Ils ont enfin souligné que « toutes les dispositions nécessaires ont été adoptées pour que ce retrait s’effectue dans de bonnes conditions et pour faire face à toutes menaces ou tentatives d’obstruction, quelles qu’en soient l’origine et la nature ».
Suite à cette annonce, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) – nom officiel du conseil – a confirmé dans un communiqué publié sur son compte sur les réseaux sociaux que le retrait des troupes françaises du pays débuterait cette semaine.
« Ce retrait intervient à la demande de nos autorités pour recouvrer notre totale souveraineté. Le CNSP et le Gouvernement nigérien seront attentifs pour que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et dans nos conditions », a-t-il souligné.
De même, il a détaillé que « les 400 militaires français déployés à Ouallam seront les premiers à poser leurs valises ». « La base aérienne de Niamey, où est basée l’essentiel de l’armée française, sera démantelée d’ici la fin de l’année », a-t-il ajouté.
« Le CNSP demande aux Nigériens de rester vigilants pendant cette période de transition. Nous serons particulièrement vigilants pour que ce retrait se fasse dans l’ordre et en toute sécurité », a souligné la junte militaire nigérienne dans son communiqué.
LE NIGER PORTE LE NOMBRE MILITAIRE DÉPLOYÉ À 3.000
Dans la journée de mardi, le ministre de l’Intérieur nommé par la junte, Mohamed Toumba Boubacar, a affirmé que la France comptait 3 000 militaires déployés dans le pays, soit le double de ceux publiquement reconnus par Paris, tout en dénonçant une nouvelle fois des « manœuvres » de déstabilisation.
Ainsi, il a souligné qu' »après la dénonciation des (accords bilatéraux de défense par le Niger), ces troupes ont décidé de partir mais elles refusent de suivre les méthodes de retrait qui leur ont été proposées pour profiter et déstabiliser le Niger », comme le rapporte le Portail d’actualités ActuNiger.
Fin septembre, la junte militaire du Niger a exigé de la France un calendrier « négocié » pour le retrait des près de 1.500 soldats français présents dans le pays, selon les données de Paris, suite à l’annonce faite par Macron, après des mois de revendications. par Niamey.
Auparavant, il avait souligné que la décision de Paris représentait « une nouvelle étape vers la souveraineté du pays » et avait salué qu’il s’agissait d’un « moment historique ». « Toute personne, institution ou structure qui constitue une menace pour les intérêts et les projets du pays doit quitter la terre de ses ancêtres, qu’elle le veuille ou non », a-t-il déclaré.
Les relations entre les deux pays ont été gravement endommagées après le coup d’État de juillet, qui a renversé le président alors élu, Mohamed Bazoum. La junte putschiste a accusé Paris d’utiliser la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour mener une intervention militaire dans le pays afin de rétablir l’ordre constitutionnel.
La junte militaire a également annulé des accords bilatéraux au niveau de la Défense et a durement attaqué Paris pour son rôle dans la dégradation de la sécurité dans le pays, marqué par la multiplication des attaques des groupes jihadistes. De son côté, la France a déclaré à plusieurs reprises qu’elle considérait Bazoum comme président légitime et a exigé sa réintégration dans ses fonctions.