Le mammifère perdu dans la Seine est mort après que son état se soit gravement détérioré en raison d’une insuffisance respiratoire pendant l’opération de sauvetage. Les experts ont conclu que la meilleure méthode pour éviter leurs souffrances face à une condition irréversible, et les faibles chances de survie en mer, était l’euthanasie.

Ce mercredi 10 août, la vie du béluga qui a perdu son habitat et s’est déversé dans la Seine, à 70 kilomètres de Paris, a été consumée. L’animal, qui était dans les principaux foyers français depuis le deuxième jour de ce mois, a été sacrifié après la détérioration de son état de santé délicat au milieu de l’opération qui visait à le renvoyer à la mer.

Bloqué depuis vendredi dans un bassin d’écluse, il avait refusé de se nourrir de truites et de calmars, recevant jusqu’à présent vitamines et antibiotiques. Sa situation avait montré des signes d’amélioration, mais sans être dans un état solide.

En tentant de l’emmener en mer dans le nord de la France, le cétacé a fait une insuffisance respiratoire alors qu’il voyageait par la route dans un camion frigorifique jusqu’au port du canal de Ouistreham. À leur arrivée, ils ont conclu qu’elle était condamnée et l’ont endormie sous sédation.

Afin d’amener le béluga dans un bassin d’eau salée dans l’espoir qu’il puisse se recomposer avant de prendre la mer, des plongeurs-sauveteurs ont travaillé toute la nuit pour guider le béluga vers un filet pour qu’une grue le soulève hors de la mer. rivière, une incursion qui a duré six heures.


Les autorités locales du Calvados ont annoncé que « malgré une opération de sauvetage sans précédent », le mammifère était décédé. Dans un message diffusé par la Préfecture, la vétérinaire des pompiers de l’Essonne, Florence Ollivet-Courtois a décrit une « souffrance manifeste » de l’animal.

Ollivet-Courtois a ajouté lors d’une conférence de presse ultérieure que la condition musculaire était « insuffisante » pour lui permettre de survivre en mer.

Sea Shepherd France, un groupe de conservation marine impliqué dans la mission de sauvetage, a déclaré que la laisser dans la Seine l’aurait condamnée à une mort inévitable car elle ne peut pas passer de longues périodes dans des eaux chaudes et fraîches comme la rivière.

« C’est avec grand regret que nous vous annonçons que le béluga n’a pas survécu à un déplacement risqué, bien qu’essentiel pour donner une chance à un animal déjà condamné », ont-ils déploré dans un post Twitter.

Ce n’est pas le premier animal de ce type qui, désorienté, se retrouve dans la Seine

Le béluga solitaire, un type de baleine habitué à se déplacer dans des gousses et à vivre dans les eaux arctiques ou subarctiques, pesait à peine 800 kilos – bien en dessous des 1 200 traditionnels – et n’a pas mangé de nourriture depuis qu’il a été aperçu.

Les experts pensent que sa santé était déjà endommagée avant qu’il ne s’échoue la semaine dernière après avoir erré en montée.


Le béluga (ou baleine blanche)
Le béluga (ou baleine blanche) AFP

Les travaux de sauvetage de l’animal ont coûté des milliers d’euros et inclus de nombreux dons de citoyens pour l’opération.

Fin mai, une orque gravement malade est décédée de causes naturelles après avoir nagé en amont et les tentatives pour la guider vers la mer ont été contrecarrées.

Les chercheurs cherchent à parvenir à une explication qui justifie ces phénomènes. Ils bousculent les théories selon lesquelles cela pourrait être une conséquence de la pollution sonore qui les désoriente ou que cela serait le résultat de changements de courants provoqués par la crise climatique.

Avec EFE et AFP

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