Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, est passé à un discours plus belliciste sur la hausse des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion de l’émetteur américain pour faire face à l’inflation la plus élevée en 40 ans.

Le faucon prend son envol. La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) serait disposée à relever plus rapidement les taux d’intérêt de référence pour lutter contre la forte inflation que connaît le pays, selon le président de l’organisation, Jerome Powell.

« Si nous concluons qu’il est approprié d’agir de manière plus agressive en augmentant les taux directeurs de plus d’un quart de point de pourcentage, nous le ferons », a déclaré le président de la Fed lors d’une allocution devant la National Association for Business Economics des États-Unis.

Le message de Powell était plus agressif que la semaine dernière, lorsqu’il avait annoncé relever son taux directeur d’un quart de point, de près de zéro à une fourchette de 0,25% à 0,5%. Les commentaires de Powell lors d’un discours devant la National Association for Business Economics ont provoqué une forte baisse du marché boursier.

Selon le responsable, la banque centrale américaine serait ouverte à une hausse des taux moitié plus rapide que prévu, le cas échéant. Une hausse d’un demi-point n’avait pas été observée aux États-Unis depuis mai 2000.


L'inflation en glissement annuel aux États-Unis a atteint 7,9 % en février.
L’inflation en glissement annuel aux États-Unis a atteint 7,9 % en février. ©France 24

Powell insiste sur le fait que le marché du travail est « très fort » et que l’inflation est « trop ​​élevée », il cherchera donc un moyen de faire baisser les prix, même si cela implique des mesures plus fortes.

Le Conseil des gouverneurs du système de la Réserve fédérale prévoit jusqu’à six augmentations tout au long de cette année, pour terminer 2022 avec un taux d’intérêt d’environ 1,875%, ce serait un point de plus que prévu en décembre, lorsque le théâtre de la guerre en Ukraine a été à peine une possibilité.

Le discours de Powell sonnait plus « hawkish », ou faucon – comme on l’appelle en politique monétaire – à la position qui favorise la hausse des taux pour contenir l’inflation, tandis que les « colombes » les abaissent généralement pour encourager l’embauche.

La Fed a été critiquée pour avoir réagi tardivement à la hausse des prix, qui plaçait en février le glissement annuel à 7,9%, le plus élevé depuis 40 ans. Selon l’agence, l’inflation ralentira à 2,7% à la fin de l’année prochaine.

avec EFE

A lire également