Le Premier ministre britannique Boris Johnson a proposé au président français Emmanuel Macron un plan pour « aller plus loin et plus vite » dans les actions contre les traversées de migrants par la Manche, avec des mesures telles que des patrouilles maritimes conjointes pour empêcher les navires de quitter les côtes françaises ou un retour bilatéral. une entente.

C’est ce qu’a exprimé Johnson dans une lettre à Macron que le Premier ministre britannique lui-même a diffusée jeudi soir sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il a souligné cinq points que les pays doivent considérer pour « redoubler d’efforts ». crise.

Parallèlement à ses demandes de mener des « opérations de patrouille maritime réciproques dans les eaux territoriales de l’autre partie », il a également appelé le président français à déployer des technologies « plus avancées » – y compris des capteurs au sol et des radars – tout en plaidant pour la conduite de  » surveillance aérienne avec des aéronefs pilotés et sans pilote, volant peut-être sous un insigne commun. »

Le Premier ministre britannique a également exhorté à approfondir le travail de la Joint Intelligence Cell avec un « meilleur échange d’informations en temps réel » pour procéder « à des arrestations et des poursuites de part et d’autre des canaux ».

Dans ce contexte, il a assuré que Londres serait prête à lancer des patrouilles conjointes « dès le début de la semaine prochaine », « pour les étendre plus tard », puisqu’il considère cette mesure comme celle qui nécessite « les progrès les plus urgents ».

D’autre part, il a exhorté Macron à établir immédiatement un accord bilatéral de réadmission qui « permet le retour de tous les immigrants illégaux qui traversent le canal ».

« Cela aurait un effet immédiat et réduirait considérablement, si cela ne s’arrête pas, les traversées, sauvant des vies en brisant fondamentalement le modèle économique des gangs criminels », a-t-il déclaré dans la lettre.

À cet égard, le Premier ministre a écrit une série de messages sur Twitter dans lesquels il a insisté sur le fait que « un retour rapide (des migrants illégaux) arrivant dans ce pays (Royaume-Uni) » réduirait considérablement l’incitation des gens à mettre sa vie en danger. mains des trafiquants. »

« Ce serait le plus grand pas que nous puissions faire ensemble pour réduire l’attractivité vers le nord de la France et casser le modèle économique des gangs criminels », a-t-il souligné.

Les autorités britanniques se rendront ce vendredi à Paris pour s’entretenir avec le gouvernement français, tandis que le ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, se rendra dimanche à Calais, au large de laquelle une trentaine de personnes sont mortes cette semaine en tentant de traverser vers le Royaume-Uni, un événement qui a conduit les pays à envisager de nouvelles mesures face à la crise migratoire.

Macron a déclaré qu’il demandait « une aide supplémentaire » au Royaume-Uni jeudi, lorsque les autorités ont révélé des femmes enceintes et des enfants parmi ceux qui sont morts lorsqu’un navire a coulé alors qu’il traversait le Royaume-Uni mercredi.

En outre, Johnson a déclaré qu’il était prêt à élever cette réunion à un sommet complet des dirigeants de la France et du Royaume-Uni.

De son côté, le président français a appelé jeudi à « une coopération européenne renforcée » pour lutter contre le trafic de migrants.

Profitant de la présidence de la France dans l’UE, au premier semestre 2022, Macron veut aussi proposer une réforme de l’espace Schengen, qui permet la libre circulation, pour appliquer une plus grande surveillance aux frontières intérieures, selon des sources citées par l’Europe. Radio 1. Ainsi, Paris entreprendrait des changements auxquels il était initialement réticent et qui, pour avancer, auraient besoin de l’unanimité.

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