La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg a dénoncé le 28 septembre les « 30 ans de blabla » sur le climat par les dirigeants mondiaux, les accusant d’avoir « noyé » les espoirs des jeunes avec leurs « promesses creuses ».

Milan (AFP)

« Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla bla bla bla bla bla bla, économie verte bla bla, neutralité carbone d’ici 2050 bla bla », a souligné Thunberg sous les applaudissements de 400 jeunes du monde entier réunis à Milan à à l’initiative de l’ONU, un mois avant la conférence cruciale sur le climat COP26.

« C’est tout ce que nous entendons de nos soi-disant dirigeants : des mots. Des mots qui sonnent bien mais qui n’ont suscité aucune action, nos espoirs et nos rêves sont noyés dans leurs paroles de promesses vides », a-t-il ajouté.

« Bien sûr, nous avons besoin d’un dialogue constructif mais ils sont déjà blablabla depuis 30 ans et où cela nous a-t-il mené ? », a également souligné le militant écologiste, qualifiant l’inaction des dirigeants mondiaux de « délibérée (…) et d’une trahison des générations actuelles et futures. »

Ils font semblant de nous écouter, mais ils ne le font pas, ils ne nous écoutent jamais

L’ONU, l’Italie et la présidence britannique de la COP26 ont invité 400 jeunes de près de 200 pays, entre 15 et 29 ans, à Milan (Lombardie, nord) pendant trois jours afin de rédiger une déclaration commune, qui sera présentée aux ministres correspondants lors d’une réunion qui aura lieu pendant le week-end.

« Ils invitent des jeunes sélectionnés à des réunions comme celle-ci et font semblant de nous écouter, mais ils ne le font pas, ils ne nous écoutent jamais », a déclaré Greta Thunberg aux organisateurs de l’événement depuis le podium.

Greta Thunberg lors d'un sommet des jeunes à Milan, en Italie, le 28 septembre 2021
Greta Thunberg lors d’un sommet des jeunes à Milan, en Italie, le 28 septembre 2021 MIGUEL MEDINA AFP

« Mais, il est possible de changer les choses », a-t-il prôné.

Ajouter; « On ne peut pas laisser le pouvoir de décider de ce qui est politiquement possible ou pas (…) de décider de l’espoir (…) C’est dire la vérité, agir, et l’espoir vient du peuple… ».

Avec l’augmentation des catastrophes naturelles, les États n’ont pas respecté les objectifs de l’Accord de Paris, limitant pour l’essentiel le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, si possible à 1,5%.

Selon un rapport très récent de l’ONU, le monde se dirige vers un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C.

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