L’eurodéputé « pragmatique » Yannick Jadot a été le vainqueur des primaires des écologistes français et devient leur candidat à la présidentielle aux élections de 2022, après avoir battu de justesse Sandrine Rousseau au second tour.

Jadot a recueilli 51,03 % des voix – contre 48,97 pour Rousseau – et représentera une alliance de partis écologistes, dont Europa Ecología-Los Verdes (EELV), dont il est membre.

L’eurodéputé de 54 ans et ancien membre de Greenpeace est considéré dans la sphère politique comme modéré, par rapport à son rival, et était déjà candidat de Los Verdes à la présidentielle de 2017, même s’il s’est finalement retiré au profit du socialiste Benoit Hamon.

Après la publication des résultats, Rousseau a félicité son adversaire, pour assurer qu’ensemble « ils mèneront cette campagne » pour « amener l’écologie politique à l’Elysée », rapporte le journal ‘Le Monde’.

De son côté, dans un discours après l’annonce qu’il sera le candidat des écologistes, Jadot a assuré qu’il serait « le président du climat ». « La République écologique, c’est le grand retour des services publics » qui sont « la garantie concrète de justice et d’égalité : éducation, santé, justice », a-t-il ajouté.

« Notre présidence sera celle de l’immédiat. Nous conditionnerons chaque politique publique, chaque euro au climat. Demain nous initierons la sortie des élevages industriels. Fini les politiques publiques qui financent l’usage des pesticides, la fin des des politiques publiques complaisantes avec les multinationales qui se déplacent ou échappent aux impôts », a déclaré Jadot.

Selon les sondages présidentiels publiés jusqu’à présent en France, Jadot obtiendrait 6 % des voix. Après le triomphe de leurs homologues allemands, qui ont obtenu le meilleur résultat de leur histoire dans les courses présidentielles, les Verts français entendent profiter de cet élan avec Jadot aux avant-postes.

Cependant, les sondages en France pointent vers un virage à droite qui conduirait à un second tour de l’actuel président, Emmanuel Macron, et de la chef de file de l’extrême droite, Marine Le Pen.

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