Quelque 140 000 personnes, selon les organisateurs ; 30 000, selon la Police, sont descendus dans les rues de Paris ce dimanche après-midi pour soutenir l’appel « Contre la vie chère et l’inaction climatique ».

La société indépendante Occurrence a compté 29 500 personnes dans la contestation, selon la télévision française BFMTV, lors de la manifestation, appelée par la coalition Nouvelle union populaire écologiste et sociale (NUPES), qui rassemble la gauche politique française.

« Nous avons déjà réussi notre engagement. Ce n’est que le début », a déclaré la députée de La Francia Insumisa Aurélie Trouvou, qui mène la marche. Le dirigeant de la NUPES, Jean-Luc Mélenchon, a également souligné que la manifestation est « un grand succès ».

« L’unité populaire est la solution à la crise ouverte », a souligné Mélenchon depuis la tribune. « Vous allez vivre une semaine comme on ne la voit pas si souvent », a-t-il souligné, tout en appelant à participer à la grève générale mardi prochain. « Ne le manquez pas. Ne laissez pas votre place dans le combat aux autres », a-t-il souligné.

« Nous sommes en train de dessiner la construction d’un nouveau front populaire qui arrivera au pouvoir dans notre pays le moment venu », a-t-il souligné, tout en appelant l’actuel président, Emmanuel Macron, « on ne touche pas aux retraites ! ».

ARRÊT AUX RAFFINERIES

Concernant la grève dans les cinq raffineries de Total qui a provoqué des pénuries et de longues files d’attente dans les stations-service, Mélenchon a assuré que « ce sont les patrons, les raffineries qui bloquent le pays ».

« Les travailleurs font usage de leur droit constitutionnel, qui est de faire grève », a-t-il soutenu. De plus, « ceux qui ont laissé la situation en arriver là savaient que s’il y avait une grève, il n’y aurait pas d’essence ». Mélenchon a défilé accompagné de la lauréate du prix Nobel de littérature Annie Ernaux.

Quelque 2.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés ce dimanche dans le cadre du déploiement sécuritaire lors de la manifestation. Il y a eu des dégâts matériels sur les vitrines et les façades de certains magasins et banques comme la Société Générale. Des individus ont réussi à accéder à l’agence bancaire et ont sorti plusieurs ordinateurs qu’ils ont laissés sur le trottoir.

Il y a également eu des tentatives d’endommagement d’enseignes commerciales ou d’établissements bancaires qui ont été « empêchées » par la Police, selon une source policière citée par BFMTV.

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