Le secteur des taxis en France a appelé mardi à une manifestation devant l’Assemblée nationale pour protester contre des fuites suggérant qu’Uber aurait bénéficié d’un traitement préférentiel de la part du gouvernement lorsque le président, Emmanuel Macron, était ministre de l’Économie.

On s’attend à ce que la manifestation, qui débute vers 13h00, serve à dénoncer la « collusion entre l’Etat et ces plateformes », comme elles l’ont indiqué dans un communiqué. Ainsi, ils cherchent à exiger la création d’une commission parlementaire pour enquêter sur les fuites et les pratiques de pression exercées par les plateformes numériques pour obtenir des avantages sur le marché.

En ce sens, ils ont critiqué le « processus actif de déréglementation des taxis au profit des grandes multinationales ». De plus, ils ont pointé le manque de régulation du secteur, selon les informations du journal ‘Le Figaro’.

Pour les chauffeurs de taxi, qui ont exhorté à manifester sans bloquer la circulation aux abords du Parlement, la situation ne se normalisera que lorsqu’une enquête sera ouverte à ce sujet.

La semaine dernière, l’opposition française a préconisé la création d’une commission parlementaire pour enquêter sur les liens présumés entre Macron et Uber après la publication d’informations suggérant que le président avait secrètement aidé l’entreprise à pénétrer en France en facilitant l’accès aux accusations de haut rang.

Les fuites ont suscité la polémique dans le pays, où opposants et syndicats ont critiqué le président, qui aurait mené ces actions lorsqu’il était ministre de l’Économie de la France.

Les plus de 124 000 documents du Consortium international des journalistes d’investigation qui composent les soi-disant « dossiers Uber » exposent les pratiques éthiquement douteuses de l’entreprise que Travis Kalanick dirigeait à l’époque et qui a traversé les premiers ministres, présidents, millionnaires, oligarques et magnats des médias.

Cependant, Macron a défendu sa performance contre la fuite et a déclaré que « je le referais demain et après-demain ». « J’étais ministre. Le ministre qui était a fait son travail (…) J’en suis très fier. Si ça créait des emplois en France, j’en suis fier. Et vous savez quoi ? Je le referais demain et après-demain », a-t-il déclaré. a défendu Macron.

A lire également