Le ministre des Comptes publics du gouvernement français, Gabriel Attal, a critiqué ce dimanche le blocage de jusqu’à cinq raffineries Total et a prévenu que leur maintien est « inacceptable » notamment parce que « des accords majoritaires ont été conclus pour augmenter les salaires ».

« Bien sûr il y a le droit de grève, mais il faut aussi qu’à un moment donné le pays puisse fonctionner. Ce qui est certain, c’est qu’il y a des syndicalistes qui donnent parfois l’impression d’être au-dessus des intérêts de millions de Français », attalien. souligné dans une interview sur Europe 1.

Malgré les accords, « il y a un syndicat qui continue avec le blocus ». « Cela me semble incompréhensible », a-t-il déclaré. Pour Attal c’est « un trouble à l’ordre public ».

De plus, Attal a défendu les mesures du gouvernement. « Nous avons exercé une pression très forte sur les entreprises et les syndicats pour qu’ils se mettent à table. (Première ministre) Elisabeth Borne a passé la semaine au téléphone ou en réunion avec des dirigeants d’entreprises et de syndicats. Nous avons pris les mesures nécessaires pour améliorer la situation en faisant circuler davantage camions important du carburant depuis la Belgique », a-t-il déclaré.

CRITIQUE À L’EXÉCUTIF

De son côté, la leader de l’opposition Marine Le Pen a pointé du doigt le gouvernement car « il ne contrôle rien et il n’anticipe jamais ».
« C’est le gouvernement qui aurait dû pousser Total, compte tenu de ses résultats exceptionnels, à négocier pour obtenir une augmentation de salaire », a-t-il argué.

« Le problème avec ce gouvernement, c’est que c’est toujours la faute des autres », a déclaré Le Pen lors de son discours sur une émission télévisée de BFMTV. Le Pen a ainsi défendu la nécessité de taxer les profits de ces entreprises car si ce n’est pas fait « cela crée un sentiment d’injustice ».

Ainsi, Le Pen a préconisé de convoquer « une grande conférence sur les salaires », touchés par une forte inflation, et d’intervenir sur des marchés comme celui de l’électricité.

Précisément ce dimanche, une grande manifestation contre le coût de la vie se tient à Paris, organisée par la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (NUPES), qui regroupe la gauche politique française.

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