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La mesure inclut les secteurs du tourisme, de la biotechnologie et du commerce de gros, mais en exclut d'autres comme l'extraction de ressources naturelles et la fourniture de services publics, selon l'annonce du ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers.

Lorsque, dans les années 90, le gouvernement cubain a voulu promouvoir les investissements étrangers, il l'a fait à une condition: que la participation de l'État aux coentreprises soit majoritaire. Si sur le papier la participation étrangère dans une entreprise mixte n'était pas limitée, dans la pratique, l'État finissait toujours par en conserver 51% ou plus.

La loi 77 de 1995, libérale dans sa formulation, mais restrictive dans son application, autorisait les investissements dans tous les secteurs à l'exception de la santé, de l'éducation et de la défense, bien que les secteurs finaux tels que le commerce de détail et plusieurs autres aient été exclus.

Parmi les premiers à avoir profité de l'ouverture figuraient, par exemple, les complexes hôteliers appartenant à l'État et exploités par des sociétés espagnoles telles que Meliá ou Iberostar.

Près de trois décennies plus tard, cette règle est toujours en vigueur, du moins en ce qui concerne la participation majoritaire de l'État, car au fil des années, les investissements étrangers ont été autorisés dans les secteurs qui étaient interdits à l'époque. Mais le gouvernement veut renoncer à cette exigence.

La mesure globale ne couvre pas tous les secteurs

Le Ministre du commerce extérieur et des investissements étrangers de Cuba, Rodrigo Malmierca, a annoncé que la participation majoritaire de l'État ne sera plus nécessaire dans les projets commerciaux mixtes de tourisme, de biotechnologie et de commerce de gros, ce qui élimine un obstacle important aux investissements étrangers.

Cependant, il ne restera en vigueur que dans les secteurs de l'extraction des ressources naturelles et de la fourniture de services publics, a indiqué le responsable lors du Forum des entreprises 2020 – organisé virtuellement – qui s'est terminé ce mercredi 9 décembre à La Havane. Cependant, il n'a pas précisé si la nouvelle directive est déjà entrée en vigueur ou le fera bientôt.

Cuba traîne une crise économique chronique exacerbée cette année par la pandémie de Covid-19 – qui a frappé le tourisme, un secteur clé – et par le durcissement des sanctions commerciales et financières par les États-Unis au cours des deux dernières années.

Avec EFE

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