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Le président français, Emmanuel Macron, a dévoilé le projet de loi visant à prévenir l'extrémisme islamique sur le territoire français, à la suite du bilan d'une série d'attentats terroristes dans le pays. Compte tenu de la mesure, les analystes craignent que l'action ne stigmatise la communauté musulmane française. Cependant, le Premier ministre Jean Castex a souligné qu'il ne s'agissait pas d'un texte contre les religions, mais plutôt d'une réaffirmation des principes républicains.

Le texte, intitulé «Projet de loi pour renforcer les valeurs républicaines», principalement la laïcité et la liberté d'expression, a été présenté le 9 décembre par le président Emmanuel Macron.

Lors de la conférence de presse où des détails sur le projet ont été publiés, le Premier ministre Jean Castex a souligné qu'il ne visait pas la liberté religieuse.

Dans sa déclaration, Castex a décrit le projet de loi comme «une loi de liberté, de protection et d'émancipation du fondamentalisme religieux».

Selon des informations officielles, l'idée de la nouvelle règle était déjà en cours depuis la mort du professeur Samuel Paty, qui travaillait dans un lycée à la périphérie de Paris, et a été tué par un étudiant de 18 ans d'origine tchétchène. ans le 16 octobre.

Le professeur Paty avait montré des caricatures du prophète Mahomet dans sa classe de liberté d'expression et avait demandé aux étudiants musulmans de quitter la classe pendant qu'il faisait sa présentation.

Des milliers de personnes ont défilé sur Conflans-Sainte-Honorine à la mémoire du professeur Samuel Paty.
Des milliers de personnes ont défilé sur Conflans-Sainte-Honorine à la mémoire du professeur Samuel Paty. Bertrand GUAY AFP

Le meurtre du professeur Paty s'ajoute à d'autres attentats en France au cours des cinq dernières années. Le pays a pris un tournant important en ce qui concerne sa politique intérieure et ses agences de renseignement après l'attaque des installations de la publication satirique «  Charlie Hebdo '' et la fusillade au théâtre du Bataclan, tous deux en 2015.

D'autres incidents violents ont également été enregistrés en 2016, comme le coup de couteau à Nice qui a coûté la vie à un paroissien de 86 ans, ainsi que la bagarre entre terroristes et policiers sur l'avenue des Champs-Élysées en 2017 et l'incident avec une arme à feu. dans un marché strasbourgeois qui a fait 5 morts et 11 blessés en 2018.

Jusqu'à présent en 2020, plus de huit attaques terroristes ont été signalées. Les plus récents séparés de quelques jours. En septembre, un individu a poignardé plusieurs personnes devant l'établissement «Charlie Hebdo». En octobre, il y en a eu trois: la décapitation du professeur Paty, un incident avec un couteau dans l'église Notre Dame de Nice qui a fait trois morts et un autre avec une arme à feu à un prêtre grec orthodoxe à Lyon.

Conscientes du panorama du pays ces trois dernières années, les autorités françaises ont identifié l'extrémisme islamique comme un phénomène qui se développe sur leur territoire.

Des mesures de contrôle

Le nouveau projet de loi vise, entre autres, à protéger les chefs de communautés religieuses menacées par des groupes terroristes en France.

Les règlements régissent également les raisons pour lesquelles les parents peuvent retirer leurs enfants des écoles publiques pour leur enseigner les connaissances religieuses à la maison. Les nouveaux critères seront éligibles pour les enfants de plus de trois ans.

En ce qui concerne la polygamie, qui est illégale en France, la nouvelle loi interdit également la délivrance de certificats de résidence aux demandeurs polygames et, dans le même esprit, les fonctionnaires devront interroger les couples avant la cérémonie de mariage pour vérifier que la femme n'est pas forcée de se marier.

Le débat sur la laïcité

Les musulmans en France représentent un peu plus de 6% de la population. À certaines occasions, tout au long de l'histoire, le pays, en raison de ses idéaux de liberté, s'est opposé aux traditions musulmanes en faisant valoir qu'elles entravent l'intégration de cette communauté à la communauté locale.

Au milieu des tensions, Paris cherche à promulguer une loi sur la laïcité qui déterminera jusqu'où l'Etat doit aller pour affirmer la neutralité religieuse dans la sphère publique.

Selon une enquête publiée par l'institut Ipsos début 2020, 77% de la population musulmane déclarait n'avoir aucun problème à pratiquer sa religion en France. Cependant, le même sondage a révélé que 44% des musulmans français estiment que le reste de la société a peu de respect pour eux.

Le projet de loi devra être approuvé par le Parlement au début de 2021. Le Conseil d'État, qui conseille le Gouvernement et l'Assemblée nationale sur les futures lois, a indiqué que certains articles se heurtent au principe de la liberté de choix, consacré par la Constitution française.

Avec EFE et France 24

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