La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce lundi qu’elle quittait le réseau social
Le maire de la capitale française a regretté que le réseau social, qui autrefois « permettait l’accès à l’information à un plus grand nombre de personnes », soit désormais devenu un espace de discours de haine, de persécution et de désinformation.
« Des groupes qui attaquent les scientifiques, les climatologues, les femmes, les environnementalistes, les progressistes et tous ceux qui, de bonne volonté, souhaitent un débat politique calme et apaisé dans un monde de plus en plus complexe », a souligné Hidalgo dans une tribune du ‘Monde’.
Ainsi, Hidalgo a directement pointé du doigt non seulement l’algorithme de la plateforme, mais aussi le propriétaire du réseau social, Elon Musk. Le magnat a repris Twitter en octobre 2022 et depuis lors, il est entouré de polémiques pour manipulation.
« Aujourd’hui, les controverses, les rumeurs et les manipulations grossières dictent le débat public, animé par l’algorithme de Twitter où seul compte le nombre de ‘J’aime’. Cette plateforme et son propriétaire agissent délibérément pour exacerber les tensions et les conflits », a-t-il déclaré.
Parmi ces discours qui profitent du fonctionnement interne du réseau social, Hidalgo a mis en avant avant tout le récit négationniste du changement climatique, « promu par les intérêts des énergies fossiles et la prédation illimitée de la planète ».
« Nous pouvons constamment nier, nier et expliquer, mais le bruit généré par les fausses nouvelles sera toujours bien plus grand que l’écho d’une vérité bien fondée », a ajouté un Hidalgo résigné qui pointe directement « un projet politique très clair qui veut se passer de la démocratie et de ses valeurs au profit de puissants intérêts privés ».
Abordant ce dossier, Hidalgo a souligné que la France décroche « la palme d’or des propos violents et illégaux en Europe » et cela en plus « avec » des milliers de comptes anonymes ou carrément faux.
« Ce qui se passe sur Twitter n’est pas la vie démocratique, bien au contraire. Je refuse de soutenir ce dessein désastreux. Je crois profondément à la démocratie, toujours en quête de perfection. Nous ne nous laisserons pas intimider par une déstabilisation abjecte », écrit le Parisien. a conclu le maire.
Hidalgo a rejoint le réseau social en mars 2009, devenant ainsi « l’une des premières personnalités politiques françaises » à faire partie de Twitter et son profil compte aujourd’hui plus de 1,5 million de followers. « Je resterai sur les autres réseaux sociaux où l’échange respectueux existe encore », a-t-il souligné.