La France Insumisa (LFI) et le Parti socialiste gaulois (PS) ont annoncé ce mercredi un accord pour s’allier pour les prochaines élections législatives, avec une coalition qui, si elle est majoritaire, permettrait au gauchiste Jean-Luc Mélenchon d’être le prochain premier ministre.

Après leurs mauvais résultats aux élections présidentielles, les partis de gauche ont entamé une série de contacts en vue d’unir leurs forces déjà nouées dans des alliances qui semblaient impensables il y a encore quelques mois et qui aspirent à arrêter La República en Marcha ( LREM) du président français Emmanuel Macron et à une hypothétique alliance de droite.

En attendant la validation définitive du Parti socialiste, qui devrait arriver ce jeudi, cette formation et celle de Mélenchon ont publié un communiqué commun dans lequel, à partir de la « pluralité » et de « l’autonomie » des deux partis, elles aspirent à créer « un nouveau union populaire ».

Parmi les propositions qu’ils ont accepté de défendre figurent la hausse du salaire minimum à 1 400 euros, l’abaissement à 60 ans de l’âge de la retraite, la limitation des prix des produits de première nécessité et le début d’une VI République sans « monarchie présidentielle ».

Au niveau européen, ils proposent de profiter de la « brèche » qui s’est ouverte avec la suspension de certaines règles budgétaires pendant la pandémie de COVID-19 pour obtenir des changements « à grande échelle » et avancer dans la résolution du « problème économique et social ». urgence ». Ils rappellent, par exemple, l’exception convenue pour l’Espagne concernant le prix de l’énergie.

Sur la guerre en Ukraine, les deux parties ont réitéré leur défense de la « souveraineté et de la liberté » de ce pays face aux « atrocités » perpétrées par la Russie. Ils espèrent pouvoir travailler dans ce contexte et dans d’autres pour « rétablir la paix », bien qu’ils n’entrent pas dans les détails sur la manière dont ils y parviendraient.

Le front de gauche aspire à ajouter également Europa Ecología Los Verdes (EELV) et le Parti communiste (PCF) pour avoir des options lors des votes des 12 et 19 juin, même s’il reste à voir comment les candidats et les circonscriptions seraient répartis. Les socialistes, autrefois parti au pouvoir, ont même suspendu les négociations avec LFI au motif qu’il occupait des positions hégémoniques.

Mélenchon a décrit les élections législatives comme le « troisième tour » des élections présidentielles et s’est ouvertement présenté au poste de Premier ministre, pour lequel il affirme être arrivé troisième aux élections de mai, seulement derrière Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen. Candidat au groupement national.

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