Sept hommes et une femme comparaissent depuis lundi devant un tribunal jugeant l’attentat de Nice, au cours duquel 86 personnes sont mortes –dont 15 mineurs– et quelque 400 ont été blessées, lorsqu’un homme armé a lancé un camion dans la foule le jour férié de 14 juillet 2016.

L’agresseur, Mohamed Lahouiej Bouhlel, a été abattu par la police française, cependant, dans le procès qui débute ce lundi, ceux qui auraient participé à l’organisation de l’attentat seront jugés.

Trois des personnes mises en examen, Mohamed Ghraieb, Chokri Chafrou et Ramzi Arefa, sont poursuivies pour association avec des criminels terroristes, passibles de trente ans de prison.

Les cinq autres accusés seront jugés pour délits de droit commun, association de malfaiteurs et violation de la législation sur les armes. Sur ces cinq, l’un d’eux est un fugitif.

Ils sont soupçonnés d’avoir participé à la recherche d’armes ou d’avoir fourni les armes au terroriste, étant conscients de sa radicalisation, alors qu’ils ignoraient qu’il préparait l’attentat, puisque ce dernier n’a pas été prouvé.

Plus de six ans après le crime, survenu le 14 juillet 2016, les proches des victimes espèrent que l’ouverture du procès à Paris aidera à comprendre.

« Mes clients attendent la vérité, ils attendent que la Justice se prononce et ils attendent qu’un jugement soit prononcé », a résumé Olivia Chalus Pénochet, la représentante de 45 plaignants, pour BFMTV.

Les avocats reconnaissent que la plupart des victimes sont prudentes quant à ce à quoi s’attendre du procès, même si celui-ci peut faire « la lumière » sur les « zones d’ombre qui pèsent sur le dossier ». De même, ils considèrent que ce procédé « peut avoir un effet calmant », a expliqué l’avocat Fabien Rajon.

« Les victimes veulent faire savoir ce qu’elles ont subi. Elles cherchent aussi la reconnaissance », a ajouté Chalus Pénochet.

A lire également