Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont envoyé des lettres au président serbe Alexander Vucic et au Premier ministre kosovar Albin Kurti pour apaiser les tensions dans la région des Balkans.

Les deux dirigeants européens ont annoncé, à travers ces deux lettres, avoir désigné chacun un conseiller en politique étrangère pour seconder l’envoyé spécial de l’Union européenne pour le dialogue entre Belgrade et Pristina, Miroslav Lajcak. Ils ont également proposé une visite tripartite – les deux conseillers et l’envoyé du bloc européen – dans les capitales des deux pays.

La lettre, envoyée par Scholz et Macron à un « moment crucial pour la sécurité sur le continent européen et pour la stabilité dans la région des Balkans occidentaux », est un appel aux deux pays à prendre des « décisions difficiles » afin de débloquer la situation, selon le journal kosovar ‘Bota Sot’.

De cette façon, ils ont clairement indiqué que le conflit ouvert entre les deux pays affecte la sécurité européenne et, à cette fin, ils ont pris comme référence l’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui « défie » le continent en termes économiques et politiques.

La lettre à Vucic souligne également le manque de mesures constructives prises par l’exécutif pour tenter d’apaiser la tension au Kosovo, pour laquelle il a exhorté la partie serbe à promouvoir le dialogue avec l’Union européenne.

La Première ministre serbe, Ana Brnabic, est au Kosovo lundi, où elle visitera plusieurs municipalités du nord du Kosovo habitées en majorité par des Serbes et rencontrera des représentants des Serbes du Kosovo.

D’autre part, le vice-Premier ministre du Kosovo, Besnik Bislimi, et le ministre de l’Éducation, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation, Arbërie Nagavci, visiteront la vallée de Presheva, dans le sud de la Serbie, au cours de la même journée.

Rappelons que la Serbie et le Kosovo ont mis en scène un nouvel épisode de leur affrontement de longue date puisque les autorités kosovares ont prévu de ne plus reconnaître les documents d’identité serbes début août. Les autorités serbes ne reconnaissent pas les documents kosovars.

Après le conflit entre les deux pays, l’UE est parvenue à un accord entre la Serbie et le Kosovo pour mettre fin à la crise ouverte par la loi kosovare controversée qui oblige les Serbes à changer leurs plaques d’immatriculation et à remettre leurs documents d’identité, à remplacer par d’autres jetés à Pristina.

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