Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se sont félicités de la récente conversation entre les présidents des États-Unis et de la France, respectivement Joe Biden et Emmanuel Macron, alors qu’ils considèrent que cela « clarifie » la crise diplomatique après l’accord AUKUS, et, en outre, ils ont convenu de travailler sur des « mesures pratiques » pour « approfondir le dialogue et la coopération » entre le bloc et Washington.

Les chefs de la diplomatie américaine et européenne se sont réunis ce mercredi à New York en marge de la 76e Assemblée générale de l’ONU et ont discuté des questions liées à leur agenda transatlantique et des événements internationaux « les plus urgents », comme l’UE l’a détaillé dans un communiqué.

Parmi ces événements figure la récente crise diplomatique due à l’accord de défense des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie, sous l’acronyme AUKUS, qui a suscité le rejet de la France puisqu’elle signifiait que Canberra avait rompu un contrat évalué à 66 000 millions de dollars (56 000 millions d’euros) avec la compagnie maritime française Naval Group.

À cet égard, Borrell et Blinken ont « salué » la récente conversation et la déclaration de Biden et Macron, qui ont convenu de se rencontrer fin octobre « pour s’entendre et maintenir l’élan de ce processus ».

Cette déclaration « contribue à clarifier la situation », selon les diplomates lors de leur rencontre, au cours de laquelle, sur la base de cette nouvelle clarification, ils ont convenu d’œuvrer au renforcement de leur collaboration.

Selon le bloc, lors de la réunion, Borrell et Blinken ont réaffirmé l’alliance « forte » de Bruxelles et de Washington et se sont engagés à approfondir leur « engagement » pour « faire face aux défis mondiaux, notamment la stabilité dans la région indo-pacifique pacifique ».

A cet égard, le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, a assuré que Blinken a réitéré à Borrell l’intention des Etats-Unis de « collaborer étroitement » avec l’UE et d’autres partenaires pour soutenir un Indo-Pacifique « libre et ouvert ». Région.

Par ailleurs, les chefs de la diplomatie américaine et européenne ont souligné « l’importance » des efforts de défense de l’UE, qui contribueront également à « un renforcement de l’OTAN ». A cet égard, le Haut Représentant a rappelé la nécessité d’engager un « dialogue global structuré sur la sécurité et la défense », a souligné le bloc.

L’AFGHANISTAN ET L’ACCORD NUCLÉAIRE

D’un autre côté, les deux ont abordé d’autres questions « clés » et « d’intérêt commun », telles que l’Afghanistan et l’Iran, ainsi que le Plan d’action global conjoint (JCPOA) – l’accord nucléaire – et le dialogue Belgrade-Pristina.

Borrell a évoqué, à cet égard, la coopération avec les voisins de l’Afghanistan et les repères qui détermineront le niveau d’engagement de l’UE avec les talibans dans ce pays d’Asie centrale, sur lesquels il a également exprimé son inquiétude quant à la situation humanitaire et économique.

Concernant le JCPOA, il a souligné la nécessité de reprendre le dialogue à Vienne et a souligné que l’accord « continue d’être un instrument clé pour la non-prolifération mondiale, la paix dans la région et pour la sécurité internationale ».

De même, il a prévenu que « le délai pour reprendre son application n’est pas indéfini, si l’on veut garantir qu’il soit pleinement respecté ».

Les négociations entre les États-Unis et l’Iran pour leur retour à l’accord nucléaire sont au point mort, bien que Téhéran se soit dit disposé à négocier un éventuel retour au pacte – qu’il a abandonné après le retrait unilatéral des Américains en 2018, – mais seulement si ces négociations visent à lever les sanctions économiques de Washington.

Borrell et Blinken ont également discuté des défis en Chine et dans les Balkans, ainsi que des moyens d’approfondir la coopération en matière de technologie et de commerce, a détaillé le porte-parole du département d’Etat.

Les deux parties ont convenu de poursuivre leurs pourparlers dans les semaines à venir, estimant que leur coopération « plus étroite » « basée sur des valeurs partagées » « contribuera à la paix et à la sécurité internationales ».

Avant la réunion, Borrell a indiqué qu’il espérait que la réunion servirait à discuter de questions avec lesquelles le bloc et Washington pourraient « construire une plus grande confiance ».

A lire également