Ainsi, a-t-il souligné, « amener le Tour au Pays basque nous donne l’opportunité d’avoir ces moments inoubliables que nous avons vécus dans les Alpes ou les Pyrénées près de chez nous ».

« On dit que le Tour est le troisième événement sportif le plus important au monde, et le faire venir ici nous donne l’opportunité de nous faire connaître dans le monde. Faire venir le Tour a nécessité un grand réseau de relations, pour lequel nous avons fait un grand effort que nous avons surmonté. C’est un grand défi organisationnel, et le faire bien est un symbole de notre capacité organisationnelle », a-t-il assuré.

Concernant les chiffres économiques impliqués dans l’organisation du départ du Tour de France, Zupiria a précisé que les institutions basques ont versé 12 millions d’euros, dont six ont déjà été versés à ASO, la société organisatrice de la course.

« Cela crée une TVA de 1,2 million, qui doit également être payée, mais elle est versée aux domaines basques, de sorte que l’argent que nous payons reste dans nos domaines. Le reste de près de 5 millions d’euros sera payé par les services attribués par le biais d’appels d’offres, dans lesquels la plupart des entreprises qui ont postulé sont d’ici. Par conséquent, une grande partie de l’argent que nous allons payer reste ici directement ou via les impôts », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, il a rappelé que la course française « va amener plus de 2.000 personnes » au Pays basque, des gens qui « doivent dormir quelque part, manger et passer un bon moment », donc « ça en soi apportera aussi des bénéfices ».

« Quand tout arrivera, nous saurons quelle part de tout l’argent que nous avons dépensé ira aux haciendas basques -a-t-il ajouté-, et combien d’argent elles auront en plus pour offrir plus de services aux citoyens basques ».

MOBILITÉ

D’autre part, Bingen Zupiria a affirmé qu’ils étaient conscients des « inconvénients » que l’accueil du départ du Tour produirait dans la mobilité des citoyens, bien qu’il ait estimé que l’incidence qu’il aura « sera moindre que ce que il a été dit ».

« Tout au plus, les coupures auront lieu entre quatre et cinq heures, à des moments précis, et pas tous les trois jours, mais à certaines heures. En plus, ce sera le week-end », a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement basque a reconnu que le début de la période des vacances d’été signifie qu’il y a plus de véhicules et de déplacements par route ou dans les aéroports, « mais ce n’est pas plus que cela, et, en tout cas, les transports publics sont garantis » .

Par ailleurs, elle a indiqué que les protestations des agents de l’Ertzaintza pour leurs conditions de travail « ne devraient pas avoir d’impact » sur l’organisation de la course. Ainsi, comme il l’a dit, « je n’ai aucun doute que, comme ils l’ont toujours fait, les hommes et les femmes qui ont dû travailler ces jours-ci le feront avec professionnalisme ».

RENCONTRES AVEC LES PARTIES

En revanche, Bingen Zupiria a indiqué que les rencontres que le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, a tenues cette semaine avec les dirigeants du PNV et de l’EH Bildu l’ont été à la demande des deux parties, ce qui, à son avis , « veut dire que EH Bildu et PNV ont été intéressés à le rencontrer ».

« Je pense que dans les deux cas, les deux parties ont voulu lui expliquer comment elles vivent le début du Tour, et, sûrement, dans les deux cas, elles auront voulu lui faire passer un message politique », a-t-il déclaré.

En ce sens, il a considéré que le départ du Tour a aussi « un trait identitaire qui a à voir avec notre identité nationale ». « Cela commence à Bilbao, va de Vitoria à San Sebastián et la troisième étape se termine à Baiona. Il y a donc trois étapes basques. Lorsque M. Prudhomme parle de la relation du cyclisme basque avec le Tour, il unit Iparralde et Hegoalde, pour pour que pendant trois jours, nous les Basques, nous ayons la possibilité de nous montrer au monde tel que nous voulons être », a-t-il conclu.

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