MADRID, 29 juin (EUROPA PRESS) –
Le président de la France, Emmanuel Macron, a convoqué ce jeudi une cellule de crise interministérielle au ministère de l’Intérieur en raison des violentes émeutes qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays après que la police française a abattu un jeune homme de 17 ans à Nanterre.
Macron, qui vient de rentrer de son déplacement à Marseille, se rendra au Palais de Beauvau, siège du portefeuille de l’Intérieur du pays, à 08h00, rapporte la chaîne BFMTV.
Quelques minutes plus tôt, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait fait savoir qu’au moins 150 personnes avaient été interpellées, tout en dénonçant « une nuit de violences insoutenables contre des symboles » du pays, comme des mairies, des commissariats et des écoles.
« Je soutiens les policiers, gendarmes et pompiers qui montrent courageusement leur visage. Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme », a déclaré le porte-folio, qui a suivi de près la situation toute la nuit depuis son bureau.
La Première ministre française, Elisabeth Borne, a appelé mercredi au calme et assuré que « justice sera rendue », puisque l’intervention policière « n’a pas respecté les règles d’action ». Dans la matinée, Macron avait évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ».
Suite à ces déclarations, le fondateur de La Francia Insumisa (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a appelé à la justice et critiqué les propos du gouvernement : « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nahel –le jeune homme décédé– et suspendre le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer. »
Les manifestations ont éclaté après qu’un garçon de 17 ans a reçu une balle dans la poitrine à un poste de contrôle de la police, après que son véhicule a été intercepté. L’agent responsable, qui restera en garde à vue jusqu’à mercredi, a déclaré lors d’une première audience avoir agi « en état de légitime défense ». Après la mort de l’adolescent, la Police a dénoncé une tentative d’écrasement, même si une vidéo a démenti cette version.