La commission des lois de l'Assemblée nationale française a rejeté à une nette majorité l'initiative présentée par la gauche d'engager une procédure de destitution contre le président Emmanuel Macron, accusé de ne pas avoir respecté la volonté populaire en proposant le conservateur Michel Barnier comme premier ministre. ministre.
La table de l'Assemblée avait accepté la motion pour traitement à la mi-septembre, sachant qu'il s'agit d'un processus complexe et voué « a priori » à l'échec. À la commission des lois, l'initiative n'a pas abouti, puisqu'elle a recueilli 54 voix contre et seulement 15 pour.
Même toute la gauche ne s'est pas unie pour soutenir le texte, puisque le Parti socialiste a également voté contre. « Le coup d'Etat de Macron n'a pas encore dit son dernier mot », a déploré le député Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise (LFI), sur les réseaux sociaux.
Le rejet, en tout cas, n'est pas définitif, puisque les présidents des différents groupes politiques doivent décider dans moins de deux semaines si la motion est également examinée par la séance plénière de l'Assemblée. À la Chambre, il faudrait que les deux tiers des législateurs le soutiennent, un seuil complexe qui est encore plus inaccessible dans le cas du Sénat.
La gauche a également soulevé une motion de censure pour tenter de renverser le gouvernement actuel. Mardi, lors de son premier grand discours devant l'Assemblée nationale, Barnier a évité de demander un vote de confiance à la Chambre, étant donné qu'il ne dispose pas actuellement de la majorité absolue pour le faire avancer.