Archives – Damien Abad, Ministre des Solidarités de la France – ALEXIS SCIARD / ZUMA PRESS / CONTACTOPHOTO

MADRID, 23 (EUROPE PRESSE)

Le nouveau ministre français de la Solidarité, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, a de nouveau défendu son innocence ce lundi après que deux cas présumés de viols sont apparus ce week-end dont il serait responsable.

« Je rejette ces accusations avec la plus grande fermeté. Toutes les relations sexuelles que j’ai eues dans ma vie ont toujours été consensuelles », a assuré Abad. « Je le répète fermement : je n’ai jamais violé une femme de ma vie », a-t-il souligné, selon la télévision française BFMTV.

Interrogé sur sa possible démission quelques jours seulement après sa nomination, Abad a été franc : « Un innocent devrait-il démissionner ? Je ne pense pas.

Ainsi, a-t-il souligné que son objectif est de se concentrer sur ses devoirs de ministre, « un ministre qui se veut sur le terrain, au plus près du quotidien des Français (…) et je suis aussi pleinement engagé à ma campagne dans ma circonscription de l’Ain ».

Le Gouvernement français, réuni ce lundi pour la première fois après le remodelage du cabinet, a défendu par l’intermédiaire de sa porte-parole, Olivia Grégoire, qu’il reviendrait à la Justice de clarifier la polémique et a rappelé que les seules plaintes judiciaires contre lui ont été déposées à deux reprises.

Le lancement de cette nouvelle étape gouvernementale s’est heurté ce week-end à une information de Médiapart faisant écho aux plaintes de deux femmes, dont l’une devant la justice, concernant des abus sexuels présumés commis par Abad il y a plus d’une décennie.

Grégoire a souligné qu’il y aurait « une tolérance zéro pour les délinquants sexuels » et une « audition totale des victimes présumées », dans la lignée de ce que la Première ministre, Elisabeth Borne, a déjà déclaré dimanche, mais pour l’instant le Gouvernement s’est abstenu de confirmer la soupçons.


« L’objectif est de déterminer la vérité » et « c’est la Justice qui doit le faire », a ajouté Grégoire lors de sa comparution devant les médias.

La porte-parole a toutefois indiqué que la seule affaire qui s’est retrouvée entre les mains de la Justice, « présentée deux fois par la même personne et pour les mêmes faits », a été archivée en 2012 et 2017. « S’il y a eu d’autres victimes, elles doit aller en justice sans réserve », a-t-il ajouté.

Cette plaignante avait rapporté aux autorités un récit de situations présumées de harcèlement et de pratiques sexuelles non consensuelles, tandis qu’une deuxième femme a signalé le 13 mai à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique qu’après avoir rencontré Abad, elle s’était réveillée dans un chambre d’hôtel avec le sentiment d’avoir été « drogué ».

Le ministre a nié toutes ces accusations au motif qu’il a toujours eu des relations sexuelles « de gré à gré » et a même utilisé son handicap physique comme argument pour tenter de démontrer qu’il ne pouvait perpétrer aucun des actes qui lui sont imputés.

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