Un tribunal néerlandais a statué le 13 septembre que les chauffeurs Uber dans ce pays sont effectivement sous contrat et ne sont pas des travailleurs indépendants, un nouveau coup porté au premier géant américain des services automobiles avec chauffeur.
La Haye (AFP)
Cette décision, dans une affaire portée par un syndicat néerlandais, intervient des mois après une décision similaire rendue par un tribunal britannique concernant les droits des chauffeurs Uber, obligeant l’entreprise américaine à conclure un accord syndical pour la première fois dans le monde.
« La relation juridique entre Uber et ces chauffeurs a toutes les caractéristiques d’un contrat de travail » et les chauffeurs sont couverts par la convention collective des chauffeurs de taxi, a indiqué un tribunal d’Amsterdam dans un communiqué.
« Cela signifie qu’Uber sera obligé de conclure des contrats de travail avec ses chauffeurs (…) ce qui signifie que, dans certaines circonstances, ils ont droit à un paiement rétroactif », a déclaré le tribunal.
La Fédération néerlandaise des syndicats nationaux (FNV) a poursuivi Uber en justice en décembre dernier, affirmant que les chauffeurs de taxi et les chauffeurs d’Uber partageaient le même contrat de travail et que ces derniers gagnaient souvent moins que le salaire minimum.
Uber, qui insiste sur le fait qu’il ne fournit qu’une plate-forme technique pour relier les conducteurs indépendants et les clients, a averti qu’il ferait appel de la décision.
« Nous sommes déçus de cette décision (judiciaire) car nous savons que la grande majorité des chauffeurs veulent continuer à être indépendants », a déclaré Maurits Schoenfeld, responsable d’Uber pour l’Europe du Nord, dans un communiqué à l’AFP.
« Les conducteurs ne veulent pas renoncer à leur liberté de choisir quand et où travailler », a-t-il ajouté.
En mars, Uber a indiqué que pour la première fois au monde, il accordait à ses chauffeurs au Royaume-Uni le statut de travailleurs, avec des avantages qui incluent un salaire minimum.