MADRID, 27 janv. (EUROPA PRESS) –

Un groupe d’ONG a porté plainte en France contre l’Etat pour exiger que les forces de l’ordre mettent un terme à des pratiques qui peuvent être discriminatoires dans leurs interventions, notamment lorsqu’elles demandent aux citoyens de s’identifier.

Le président français Emmanuel Macron a reconnu le problème à la suite des abus commis contre le producteur de musique Michel Zecler, agressé et battu par des policiers. Les images montraient les dérives commises par les agents et ravivaient le débat en France sur le traitement accordé par le système aux minorités.

Des ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont supposé que les promesses de Macron après cet incident ne se traduiraient pas par des progrès pratiques et, pour la première fois, ont décidé de lancer une action collective, dont elles ont déjà officiellement notifié le Premier ministre. Ministre et les départements de la justice et des affaires intérieures.

Ils veulent que des « réformes structurelles et des mesures concrètes » mettent un terme à une pratique que vous considérez comme « stigmatisante, humiliante et dégradante » et, comme preuve, ils incluent dans la plainte les témoignages de « nombreuses personnes » qui ont signalé des contrôles d’identité qui pourraient être classée «discriminatoire» tant à Paris que dans d’autres villes.

L’une de ces personnes dit que la police l’a systématiquement arrêté depuis l’âge de 16 ans, « parfois trois fois par jour » et que, récemment, les agents l’ont poussé « violemment » contre un mur et l’un d’eux l’a appelé  » sale arabe « . Selon des ONG, des études montrent que les hommes perçus comme arabes ou noirs sont affectés de manière disproportionnée par ces pratiques.

Cependant, le processus ne parviendra pas immédiatement aux tribunaux, car la notification officielle au gouvernement ouvre une période de quatre mois pendant laquelle les parties peuvent négocier. Les organisations ont déjà précisé que, parmi les réformes qu’elles réclament, figurent l’adoption de réglementations spécifiques, l’amélioration de la formation de la police et l’ouverture d’un système de plaintes «efficace» et «indépendant».

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