Quelques heures à peine après l’arrivée du Vendée Globe, le tour du monde en bateau, sans assistance et seul, impossible de savoir qui sera le vainqueur. Cinq bateaux mènent la course dans un sprint sans précédent, mais le système de bonus pourrait définir le classement général final.
Après 79 jours et parcouru plus de 45 000 kilomètres pour faire le tour du monde, les premiers marins de la régate du Vendée Globe arriveront ce mercredi 27 janvier aux Sables d’Olonne sur l’Atlantique français.
Cependant, le classement final mettra du temps à être connu. Les navigateurs menant la course sont «à bout de souffle» et il se peut bien que celui qui franchit la ligne d’arrivée en premier ne soit pas le vainqueur. Cela est dû aux compensations de temps qui ont été accordées aux marins qui ont participé au sauvetage de Kevin Escoffier, après son naufrage.
« Je suis en haute mer depuis si longtemps que j’ai oublié que la vie sur terre existe, ma normalité est d’être à bord d’Apivia, mon navire, et je ne peux pas m’habituer à l’idée que l’arrivée est imminente », a expliqué Charlie Dalin, leader de la régate et qui devrait arriver aux premières heures de la nuit ce mercredi.
Il est suivi de Louis Burton (Bureau Vallée 2) et Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht Club de Monaco) qui doivent arriver plus tard dans la soirée avant Yannick Bestaven, qui arrivera jeudi à l’aube.
Les décalages horaires feront la différence
Le premier à franchir la ligne d’arrivée ne sera pas forcément le vainqueur puisque deux des navigateurs aux premières places ont en leur faveur une compensation horaire après avoir dévié de leur cap pour aider à la recherche de Kevin Escoffier après le naufrage de son navire. Se trata de Yannick Bestaven quien es segundo a 63 millas náuticas de Dalin (distancia tomada al mediodía de este miércoles) quien tiene una compensación de 10 horas y 15 minutos, y el alemán Boris Herrmann a 89 millas náuticas, quien tiene una bonificación de 6 Heures.
« Je sais que ça va être défini pour quelques heures ou quelques minutes, alors je n’aurai rien à regretter quand je franchirai la ligne d’arrivée, je vais tout donner jusqu’à la fin », a déclaré Yannick Bestaven.
Ce n’est que dans l’édition 2012-2013 que le suspense a été similaire lorsque Armel Lecléac’h est arrivé à peine trois heures et 17 minutes après le vainqueur, François Gabart. Cependant, à ce moment-là, les autres navires sont arrivés au port deux jours, huit jours et neuf jours respectivement, après eux deux.
« C’est absolument sans précédent, comment imaginer que c’est si proche entre les concurrents après un tour du monde seul et sans assistance. C’est incroyable. C’est la première fois que quelque chose comme ça arrive. Mieux, parce que ça montre ce que c’est. Il y a de la compétition et c’est ce qu’il faut prendre en compte, que pour l’instant il est impossible de savoir qui sera sur le podium. Cela veut dire que le niveau est excellent », a déclaré Jacques Caraës, directeur de course.
Une simple rue d’honneur
Grâce aux compensations, Jean Le Cam, qui à 61 ans est le marin le plus expérimenté de cette édition et actuellement huitième, pourrait être troisième au classement général final. Il a obtenu 16 heures et 15 minutes d’indemnisation après le sauvetage d’Escoffier.
En direct du # VG2020 en présence de Yann Elies à qui j’ai poursuivi Jean qu’il est l’objectif: «Le 1er objectif est de passer la ligne d’arrivée. Damien et Giancarlo? Sur verra! Le train de sud me chatouille les fesses, encore un p’tit peu plus et ça peut être pas mal … »😉 #OuiWeCAM pic.twitter.com/PwrqEduY1o
– Jean Le Cam (@JeanLecam) 26 janvier 2021
«Dans le cœur des amoureux du Vendée Globe 2020-2021, nul doute que Jean Le Cam est déjà le vainqueur», a déclaré Yannick Moreau, maire des Sables d’Olonne. Moreau est satisfait après que la préfecture ait autorisé les volontaires du Vendée Globe à former une rue d’honneur entre mercredi et vendredi pour l’arrivée des marins.
« Cette rue d’honneur sera composée de 300 bénévoles qui porteront un masque et seront à quatre mètres les uns des autres le long du canal, afin d’apporter humanité, chaleur et ferveur à l’arrivée des marins et les empêcher d’arriver à un port désertique, en hiver et dans le silence sanitaire dans lequel vit aujourd’hui la France », a expliqué Moreau.
Comme lors de la sortie, les spectateurs ne sont pas autorisés à venir le long du canal pour accueillir leurs héros à cause de la crise sanitaire. Mais ils le feront sûrement depuis les fenêtres et les balcons de leurs maisons.
Sur les 33 bateaux qui ont mis les voiles le 8 novembre, huit ont abandonné la course et 25 continuent. Les derniers du classement viennent de passer par le cap Horn.
Avec l’AFP et Reuters