Ce lundi, les huitièmes de finale se sont achevés à Paris. Les favoris Novak Djokovic et Rafael Nadal se sont classés parmi les huit premiers bien qu’ils aient dû traverser quelques difficultés. L’Argentin Diego Schwartzman a maintenu son bon moment et continue sans abandonner les sets. Chez les femmes, la championne en titre Iga Swiatek reste inébranlable, tout comme la sensation Cori Gauff. Chronique de Paris.
La deuxième semaine du tournoi de Roland Garros a commencé. Les surprises sont venues principalement du côté de l’équipe féminine, qui est toujours prévue, comme ces dernières années.
Ce lundi 7 juin, il a ouvert avec un expéditif Cori ‘Coco’ Gauff. Il lui a fallu 53 minutes pour vaincre la tunisienne Ons Jabeur 6-3, 6-1 sur le court Suzanne Lenglen. Avec ce triomphe, l’Américain de 17 ans se qualifie pour la première fois en quarts de finale d’une compétition du « Grand Chelem ».
Ce fut également un match rapide pour la victoire 6-2, 6-0 de Barbora Krejcikova sur l’Américaine Sloane Stephens – finaliste en 2018 – en 1 heure et 17 minutes. La Tchèque de 25 ans, 33e au classement WTA, fera également ses débuts en quarts de finale d’un tournoi majeur. Ils seront mesurés contre Gauff, donc l’un des deux poursuivra son aventure parisienne inédite.
Finaliste de l’an dernier à Paris, Sofía Kenin, a été battue en deux sets (6-1 et 6-3) par Maria Sakkari. La Grecque a montré ses qualités en défense face à l’Américaine, très erratique.
Comme les deux susmentionnées, Sakkari disputera son premier match de quart de finale dans un « Grand Chelem » et ce ne sera pas un défi facile : elle affrontera la championne en titre Iga Swiatek.
La journée de ce lundi s’est terminée par le duel entre la Polonaise et l’Ukrainienne Marta Kostiuk. Un jeu qui fait partie des « night sessions », des jeux nocturnes et qui en raison du couvre-feu se jouent sans public. A noter que l’ambiance de ces matches est assez particulière sur le court central, où en plus de l’ambiance des joueurs, les journalistes sont les seuls présents et font office de public avec des applaudissements ponctuels.
Dans ce contexte, la bataille entre Swiatek et Kostiuk a commencé très équitablement. Mais le Polonais a trouvé le chemin et est resté avec le premier par 6-3. Dans le deuxième set, l’Ukrainien a continué avec une défense féroce, jouant des ballons profonds. Mais la formule n’a pas tout à fait fonctionné pour lui et il a fini par frapper sa raquette au sol de déception. Swiatek a su maîtriser la situation pour conclure le deuxième set 6-4.
Swiatek a assuré à la fin du match qu’il lui était difficile de s’adapter aux conditions de jeu avec les lumières du stade, qui l’ont parfois éblouie. Avec cette victoire (la 11e consécutive à Roland-Garros) et sans renoncer à un seul set, elle est à 20 ans la grande favorite pour être à nouveau sacrée à Paris.
De l’autre côté de la table se trouvent deux autres débutantes en quarts de finale des grandes compétitions, qui s’affronteront : la Slovène Tamara Zidansek et l’Espagnole Paula Badosa. Le duel restant de la clé affrontera la Kazakhe Elena Rybakina et la Russe Anastasia Pavlyuchenkova.
La nouvelle génération d’Italiens met les favoris dans une situation difficile
Lorenzo Musetti a réussi contre Novak Djokovic ce que personne n’avait pu faire dans cette édition de Roland Garros : le mettre en danger.
L’Italien de 19 ans est sorti sans crainte devant le numéro un mondial et a compliqué le match pour le Serbe, remportant les deux premiers sets en deux « tie-breaks » par 7-6 et 7-6. Mais Novak Djokovic, fort de son expérience et de sa ténacité, a réussi à contre-attaquer et à remporter les deux suivants 6-1 et 6-0 contre une version diminuée de Musetti.
L’Italien a tenté à nouveau de concourir mais des crampes et des douleurs dans le bas du dos l’ont empêché et a fini par se retirer du match dans le cinquième et dernier set que le Serbe menait 4-0.
Djokovic affrontera un autre Italien, Matteo Berretini, qui s’est qualifié pour les quarts de finale après le retrait de Roger Federer du tournoi. Le Suisse a pris cette décision de préserver son genou opéré deux fois l’an dernier et d’arriver ainsi en bon état à Wimbledon, le gazon étant la surface qui l’a le plus favorisé tout au long de son impressionnante carrière.
Le prochain match sur le court Philippe Chatrier affrontait Rafael Nadal, 13 fois champion à Paris, et Jannik Sinner, 19 ans. L’Espagnol et l’Italien s’étaient déjà rencontrés lors de la dernière édition en quarts de finale. Celui de Manacor s’est imposé en trois sets à cette occasion mais non sans passer par un malaise. Chose qu’on voit rarement car Nadal à Roland-Garros se sent comme chez lui.
Mais le processus a recommencé avec des complications pour Nadal. Bien que l’Espagnol ait commencé avec une pause en faveur, Sinner a inversé le développement et a eu la possibilité de servir 5-3 pour rester avec le premier set, comme cela s’est produit en 2020. Mais entre les erreurs et les nerfs de son adversaire, l’Espagnol savait percer et rester en 59 minutes avec le premier set 7-5.
Sinner a tenté de revenir dans la seconde, mais Nadal à Paris est imbattable. Ici, il est rempli de confiance même en difficulté. Son jeu s’est amélioré et il a fait de moins en moins d’erreurs au fur et à mesure que le match avançait. De cette façon, il a remporté les sets restants 6-3 et 6-0 pour se qualifier pour les quarts de finale.
Nadal affrontera Diego Schwartzman au prochain tour. Une nouvelle possibilité de revanche pour l’Argentin et un grand obstacle pour atteindre au moins la demi-finale, un tour qu’il a atteint en 2020.
Le ‘Peque’ savait souffrir puis jouir. Un mauvais départ dans le premier set l’a mené à 1-5 et 15-40 contre l’Allemand Jan-Lennard Struff. Mais à partir de là, il s’est livré à une énorme bataille pour revenir et remporter un tie-break contesté 11-9.
La rencontre n’a jamais diminué en intensité. Struff dispose d’un service performant, jusqu’à 204 kilomètres/heure en moyenne (contre 100 milles pour Schwartzman), mais ses erreurs directes (53 au total) et le fait de ne pas savoir résoudre les points clés ont fait des ravages.
Au final, l’Argentin a remporté les deux sets suivants 6-4 et 7-5 (partiel dans lequel il a raté une avance de 4-0) pour boucler un match de 3 heures et 2 minutes.
Parfois, le public parisien a soutenu Struff. « Je les aime quand même », a déclaré l’Argentin en riant aux personnes présentes à la fin du match et poursuit ainsi sa belle séquence à Roland-Garros 2021, où, jusqu’à présent, il n’a donné aucun set.
Les quarts de finale de l’équipe masculine débuteront ce mardi 8 juin, par des duels des nouveaux talents : d’une part, l’Allemand Alexander Zverev et le surprenant Espagnol Alejandro Davidovich Fokina s’affronteront, et d’autre part le Grec Stefanos Tsitsipas et le Russe Daniil rencontrera Medvedev.