Le coureur de l’équipe Bora Hansgrohe a attaqué à 12 kilomètres de l’arrivée. Il a laissé ses coéquipiers en fuite pour s’imposer à Nîmes avec 31 secondes d’avance sur l’Espagnol Imanol Erviti (Movistar) et l’Australien Harrison Sweeny (Lotto Soudal). Journée tranquille pour les grands favoris arrivés avec le peloton à plus de 15 minutes de Politt.

Nils Politt a raté les prédictions. Avec le profil plat de cette 12e étape, beaucoup s’attendaient à ce que la victoire soit disputée dans un sprint massif où Mark Cavendish (Deceuninck-Quick Step) lèverait à nouveau les bras comme lors des précédentes étapes de plat. Le cadre était totalement différent. Le peloton a été découpé en trois groupes dès que Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, a baissé son drapeau à Saint-Paul-Trois-Châteaux pour donner le coup d’envoi de l’étape. Plusieurs coureurs et équipes ont voulu profiter du vent de travers pour créer des « fans » et faire la différence.

Parmi les principaux attaquants figuraient Nils Politt et Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step).

Après une course de 20 kilomètres, les coureurs allemands et français étaient réunis avec 11 autres coureurs : le Colombien Sergio Henao (Qhubeka Nexthash), Stefan Küng (Groupama-FDJ), Stefan Bisseger (EF Education Nippo), Imanol Erviti (Movistar), Harrison Sweeny, Brent Van Moer (Lotto-Soudal), Edward Theuns (Trek-Segafredo), André Greipel (Israel Start-Up), Connor Swift (Arkéa-Samsic), Luka Mezgec (BikeExchange) et Edvald Boasson Hagen (TotalÉnergies).

Un vol d’équipe sans victoire

La principale caractéristique de cette échappée était qu’à part Alaphilippe (vainqueur de la première étape), ni les coureurs ni leurs équipes présentes en tête n’avaient gagné d’étape. Mais pour que l’échappée ait une réelle chance d’atteindre la ligne d’arrivée, deux conditions devaient être remplies que tant les grands favoris que les équipes de sprinteurs permettaient. C’était le cas car aucun échappé n’était en mesure de changer le classement général, et avec Julian Alaphilippe en tête du Mark Cavendish Deceuninck-Quick Step ne cherchait pas une arrivée massive au sprint.

Les portes étaient donc grandes ouvertes pour l’évasion, qui a pu parcourir les 159,4 kilomètres avec un avantage de plus de 10 minutes. La question était de savoir qui, parmi les 13 évadés, monterait sur scène.

La présence au sein de ce groupe du sprinteur André Greipel suggérait que ses compagnons d’évasion chercheraient à éviter une arrivée au sprint. Les attaques ont commencé à 50 kilomètres de la ligne d’arrivée. Politt a construit sa victoire en deux étapes : il a d’abord accéléré avec trois autres coureurs (Küng, Erviti et Sweeny) pour faire la différence sur le reste de l’échappée et à 12 kilomètres de la fin, il a lancé une attaque décisive laissant Erviti et Sweeny derrière lui.

Politt a franchi la ligne 31 secondes devant l’Espagnol de Movistar et l’Australien de Lotto Soudal. Une joie pour son équipe car la journée avait commencé par une mauvaise nouvelle pour Bora Hansgrohe. Leur leader, le Slovaque Peter Sagan, n’avait pas pris la tête.

Rigoberto Urán reste deuxième au général derrière Pogacar

Hormis les premiers kilomètres où il fallait être vigilant, les favoris du général ont connu une journée calme. Ils sont arrivés avec le peloton 15’53 après Politt.

Il n’y a pas eu de changement dans le classement général. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) continue de mener avec 5’18 d’avance sur le Colombien Rigoberto Urán (EF Education – Nippo). Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo Visma) est troisième à 5’33 et l’Equatorien Richard Carapaz (Ineos Grenadiers) quatrième à 5’34.

Pas de changement dans les classifications particulières. Mark Cavendish porte toujours le maillot vert de meilleur sprinteur. Nairo Quintana conserve le titre de roi de la montagne et Pogacar est le meilleur jeune homme.

Demain 9 juillet, l’étape 13 de 219,9 km entre Nîmes et Carcassonne est également plate. L’évadé aura-t-il à nouveau l’autorisation d’aller faire un tour ? Mark Cavendish visera-t-il sa quatrième victoire d’étape de ce Tour pour égaler le record d’Eddy Merckx ?

Notre guide avec profils, étapes et itinéraires pour le TDF 2021.
Notre guide avec profils, étapes et itinéraires pour le TDF 2021. ©France24

A lire également