MADRID, 3 mars (EUROPA PRESS) –
Le président de la France, Emmanuel Macron, a reconnu que l’avocat et leader nationaliste algérien Ali Bumenyel avait été « torturé et assassiné » par l’armée française en 1957, dans le cadre de la guerre d’indépendance du pays africain.
L’Elysée a indiqué dans un communiqué que le rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie confié à Benjamin Stora comprend « la reconnaissance par la France du meurtre d’Ali Bumenyel, avocat et leader politique du nationalisme algérien ».
Ainsi, il a souligné que Bumenyel « est rapidement entré en politique, contre l’injustice du système colonial et en faveur de l’indépendance de l’Algérie », avant d’ajouter qu’il a été arrêté par l’armée « au cœur de la bataille d’Alger ».
L’Elysée a déclaré que l’avocat avait été transféré dans un lieu secret, torturé et assassiné le 23 mars 1957, un crime qui aurait été ordonné par le général français Paul Aussaresses, qui a ensuite demandé que l’incident soit présenté comme un suicide en garde à vue. .
« Ali Bumenyel a laissé derrière lui un héritage politique important », a déclaré l’Elysée, qui a également confirmé que Macron avait reçu mardi les petits-enfants de l’avocat algérien pour leur faire comprendre que « Bumenyel ne s’est pas suicidé, il a été torturé et assassiné ».
« Regarder l’Histoire en face, reconnaître la vérité, les faits, ne permettra pas de refermer les plaies qui sont encore ouvertes, mais cela aidera à ouvrir la voie à l’avenir », a-t-il déclaré. « La génération des petits-enfants de Bumenyel doit pouvoir construire son destin, loin des sillons de l’amnésie, de l’amnésie et du ressentiment », a-t-il ajouté.
« Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la guerre d’Algérie ne peut être justifiée ou cachée. Ils doivent être analysés avec courage et lucidité, dans le respect absolu de tous ceux dont la vie a été détruite par le sort », a réglé l’Elysée.
Elysée lui-même a déclaré en janvier que la France ne s’excusera pas pour la colonisation en Algérie mais tiendra des actes « symboliques » avec lesquels elle entend réaliser une « réconciliation » entre les deux pays, après avoir analysé le rapport commandé à Stora, qui comprend les conseils pour que les deux pays peuvent enfin rapprocher leurs positions.
La France propose trois cérémonies entre 2021 et 2022 pour favoriser la réconciliation avec l’Algérie puisque les relations bilatérales entre ces territoires ont été sapées depuis que le pays européen était la puissance coloniale de l’Africain entre 1830 et 1962.
Plus précisément, les événements sont prévus pour le 25 septembre 2021, à l’occasion de la Journée nationale des Harkis; le 17 octobre, commémoration du soi-disant massacre de Paris pour la répression des manifestants algériens dans la capitale française, et le 19 mars, pour le seizième anniversaire des accords d’Evian qui ont initié l’indépendance.