Le président français Emmanuel Macron a averti lundi que les extrêmes conduisaient à une “guerre civile”, en référence aux options d'extrême droite et d'extrême gauche à l'approche des élections législatives de dimanche prochain.
“Les deux extrêmes” conduisent “à la guerre civile”, a déclaré Macron dans un podcast dans lequel il critique à la fois le Rassemblement national et La France Insoumise “et ceux qui les suivent” dans son entretien sur le podcast Génération Do It Yourself.
“La réponse de l'extrême droite” en termes d'insécurité “renvoie les gens à une religion ou à une origine, c'est pourquoi elle divise et pousse vers la guerre civile”, a-t-il relevé. Au contraire, la France Insoumise propose « une forme de communautarisme », « mais derrière cela il y a aussi une guerre civile ».
“La solution n'est jamais dans le rejet de l'autre. Je pense que c'est un danger et c'est pourquoi je crois que tant le Groupe National que La Francia Insumisa répondent à de vrais problèmes (…), de vraies colères, de vraies angoisses”, mais ” à mon avis, réagissent mal (…), augmentant les conflits et la guerre civile”. “Je crois qu'il y a une réponse par une plus grande efficacité, mais dans la République”, a-t-il souligné.
En réponse, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a reproché à Macron de « faire peur aux Français ». “Un président de la République ne devrait pas dire cela”, a argumenté Bardella.
L'objectif de son parti est de mettre fin à “l'insécurité” ressentie par “des millions de Français”. Bardella a souligné qu'il était “prêt” à gouverner. “Je veux être le premier ministre de tous les Français (…), notamment de ceux qui pensent que l'Etat les a trop souvent abandonnés”, mais aussi des “Français qui viennent d'autres horizons politiques et qui ne veulent pas Votez pour nous “.
De son côté, le leader de La Francia Insumisa, Jean-Luc Mélenchon, a souligné ce lundi qu'il n'était “candidat à rien”. “Il y a un malentendu absolu depuis le début. Je ne suis pas inquiet de cette bataille. Je ne fais pas carrière (…). Je ne suis candidat à rien”, a-t-il déclaré dans un entretien sur France 2. il a évoqué d'autres candidats possibles de son parti comme Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté, Éric Coquerel ou encore Younous Omarjee.