Bardella promet d'arrêter l'immigration avec "urgence" et "un grand coup d'autorité" dans les écoles

L'extrême droite française a présenté lundi ses priorités politiques si elle arrive au pouvoir après les élections législatives et qui comprennent, entre autres mesures, s'attaquer « en urgence » à l'immigration et entreprendre « un big bang d'autorité » au sein du système éducatif ainsi que. pour avoir révisé en profondeur le système financier actuel afin d'assainir les comptes qu'il considère comme « irresponsables ».

Le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, aspire à être premier ministre d'un futur gouvernement « d'union nationale » et, sous une devise qui fait allusion à « l'alternance », il a esquissé le programme accompagné de sa compagne Marine Le Pen et du président des Républicains, Éric Ciotti, qui a intégré son parti dans ce bloc au prix d'un véritable séisme interne.

Le « contrôle » de l'immigration figure parmi les axes centraux du programme, car selon Bardella il ne s'agit pas d'une question qui « divise » les Français mais plutôt qui les « unit ». Comme mesures concrètes, le Groupe National propose de supprimer le droit à la nationalité pour les personnes nées sur le territoire français, de récupérer le délit de « séjour irrégulier » et d'étendre les durées de détention administrative à plus de trois mois.

Il espère « convaincre » Macron d'organiser un référendum sur les questions d'immigration, compte tenu de la limite de la future Assemblée nationale à entreprendre des réformes majeures, notamment celles qui pourraient impliquer des modifications de la Constitution.

Bardella a promis de « mettre l'autorité au centre de l'action publique », un postulat selon lequel il a appelé à poursuivre la récidive et à pénaliser les parents de mineurs qui commettent des délits, mais aussi à empêcher les personnes ayant la double nationalité d'exercer des fonctions « stratégiques ». le domaine de la Défense.

L'autorité reviendrait également dans les salles de classe, selon le leader d'extrême droite, partisan d'une « République du respect » également au sein du système éducatif, avec une politique de « tolérance zéro » envers les élèves gênants. La généralisation de l'uniforme, l'interdiction de l'usage du téléphone portable et l'instauration d'un enseignement « modulaire », qui permet aux étudiants d'évoluer « plus tôt » vers la formation professionnelle sont inclus dans cette section.

AUDITS ET PRIVATISATION

Bardella a également critiqué les finances « irresponsables » du président actuel, Emmanuel Macron, et a proposé un « audit des comptes de la nation », en vue de résoudre les « excès budgétaires sans précédent » qui pourraient se produire. Il entend faire de la France « un pays de producteurs », clin d'œil au secteur primaire, et inclut parmi les mesures d'économie la privatisation de la radio et de la télévision publiques.

En matière de retraites, il propose la retraite à 60 ans pour tous ceux qui ont cotisé pendant 40 ans, en vue d'évoluer vers un « calendrier progressif » de changements qui permette d'annuler les mesures imposées par le gouvernement actuel dans l'une de ses plus importantes réformes controversées. « L'objectif est de revenir à (la retraite à) 62 ans avec 42 rentes », a-t-il expliqué.

POLICE ÉTRANGÈRE

Le leader du Rassemblement national a clairement indiqué lors de son intervention que, s'il gouverne, la France maintiendrait son soutien militaire à l'Ukraine, mais il a tracé des lignes rouges. Ainsi, et afin d'éviter une « escalade », elle a exclu le déploiement de troupes et l'envoi de missiles à longue portée, pour éviter une potentielle attaque « directe » contre des villes russes.

La Russie est, selon Bardella, « une menace multidimensionnelle » qui accroît depuis des années sa présence dans les « zones d'influence historique » pour la France. Il a également promis d'être « particulièrement attentif » à toute « ingérence » potentielle, même si historiquement Le Pen a été associée à des positions pro-russes au sein de l'Union européenne.

Au Moyen-Orient, il a remis en question le rôle du Hezbollah au Liban – « un Etat dans un autre Etat », a-t-il souligné – et s'est distancié d'une éventuelle reconnaissance de l'Etat palestinien. « Cette position est devenue obsolète en raison des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre » et désormais « reconnaître un Etat palestinien serait reconnaître le terrorisme », a ajouté Bardella, s'érigeant en « bouclier » pour les Juifs contre l'Islam qu'ils veulent « conquérir ». « la République française ».

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