Le président français avance avec la ronde des rencontres avec des référents d’autres espaces politiques dans le but de résoudre l’énigme soulevée à l’Assemblée nationale après avoir perdu la majorité absolue aux élections de dimanche dernier. Ce 22 juin sera le tour des alliés de la coalition et des référents de La Francia Insumisa. Le résultat de mardi était négatif et des responsables proches du chef de l’Etat ont prévenu qu’ils ne s’associeraient ni à l’extrême gauche ni à la droite.

Ce mercredi 22 juin, Emmanuel Macron a entamé le second tour des conclaves avec les dirigeants des espaces politiques qui composent l’Assemblée nationale cherchant à former la majorité qu’il a perdue aux urnes dimanche dernier et qui menace la capacité de gouverner au prochain mandat . .

Tout au long de la journée, Macron rencontrera le leader écologiste, Julien Bayou, et deux membres concernés de La France Insumisa : la présidente du bloc, Mathilde Panot, et Adrien Quatennens, le bras droit de Jean-Luc Mélenchon.

En outre, il recevra ses alliés de la coalition « Ensemble », comme Édouard Philippe, du parti « Horizons » et ancien Premier ministre, qui a appelé mardi à la configuration d’une « grande coalition » pour redonner de la stabilité à la France.

Jusqu’à présent, sa proposition de nouer de nouvelles alliances pour s’imposer au Parlement n’a pas eu de succès. Bien qu’il s’agisse d’une idée mise en avant par les opposants, qui ont souligné la franchise des pourparlers, aucun n’a donné son aval pour avancer dans la formation de liens de convenance politique.

A l’issue de la réunion, la cheffe de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a déclaré qu’ils n’envisageaient pas d’être une opposition qui ferait « une obstruction systémique », mais n’a pas abouti à un pacte. « Si les mesures qui sont présentées relèvent du bon sens, nous voterons pour elles. Sinon, nous les modifierons. S’ils ne sont pas inclus dans le texte, nous nous y opposerons », a-t-il déclaré.


Alors que Le Pen exigeait des conditions telles que la présidence de la commission des finances et une vice-présidence de l’Assemblée pour son espace, qui est passé de huit en 2017 à 89 lors de ces élections.

Les rencontres avec Christian Jacob -des Républicains-, le socialiste Olivier Faure et le communiste Fabien Roussel, qui ont révélé que le président proposait « un gouvernement d’union nationale », ont également échoué.

« C’est à vous de faire des propositions et nous verrons de quel côté nous prendrons », a-t-il ajouté.

Jacob a déclaré qu’ils seraient une opposition « déterminée mais responsable » et a souligné qu’ils n’entreraient jamais dans la formation d’un « blocus ». Il a aussi eu un rapprochement avec un allié de poids comme François Bayrou, issu du MoDem centriste.

Abandonné les accords avec l’extrême droite et la gauche

Des poids lourds du macronisme comme Olivier Véran et Clément Beaune, respectivement ministres des Relations avec le Parlement et de l’Europe, ont exclu toute alliance avec les factions de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

« Il ne peut y avoir d’alliance, même circonstancielle, avec le Groupe national », a plaidé Beaune, justifiant que le socle de valeurs entre les deux n’est pas compatible.

« Nous avons la volonté d’arriver, de travailler dans l’intérêt général, un système majoritaire projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite », a déclaré Véran. « Nous ne serons pas en mesure de dépendre des voix de l’Association nationale ou de La Francia Insumisa », a-t-il souligné.

Avec EFE, Reuters et AFP

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