Le président français Emmanuel Macron a attaqué jeudi l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur conclu la semaine dernière par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, car il comprend qu'il « sacrifie » le secteur agricole avec des prémisses économiques. typique du « siècle dernier ».
En attendant d'examiner en détail les détails de Bruxelles, qui n'a publié les textes juridiques que cette semaine, Macron a voulu dire « très clairement » que « les agriculteurs ne seront pas sacrifiés au service d'un mercantilisme du siècle dernier », qui ne prend pas en compte des questions telles que la souveraineté alimentaire ou le respect de l’environnement.
Le président français, qui ne s'était pas exprimé publiquement sur ce sujet depuis le voyage de Von der Leyen à Montevideo pour la signature, s'est exprimé lors d'une visite officielle en Pologne, lors d'une apparition conjointe avec le Premier ministre Donald Tusk. La Pologne fait partie des pays de l'UE qui ont également manifesté des réticences à l'égard de l'accord et Macron a tenu à souligner cette harmonie avec Tusk : « Nous avons la même vision des choses ».
L'accord n'est pas approuvé, dans la mesure où la Commission européenne n'avait qu'un mandat pour mener à bien les négociations. L'approbation finale dépend de l'approbation des États membres de l'UE, mais cette approbation ne doit pas nécessairement être unanime et une majorité qualifiée suffira probablement.
La France ne pourra y opposer son veto que si elle obtient suffisamment de soutien pour constituer une minorité de blocage, pour laquelle elle devra convaincre un plus grand nombre de pays, étant donné que seul Paris a dit un « non » catégorique. Outre la Pologne, d'autres pays comme l'Irlande, les Pays-Bas et l'Autriche ont exprimé des réserves, tandis que l'Italie aurait des doutes sur le processus en cours.