Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu ce samedi avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le dirigeant soudanais, Abdullah Hamdok, pour évoquer la situation « dégradée » dans la région éthiopienne du Tigré, dans le nord du pays. . . , et assurer, notamment à l’Éthiopie, que la France accompagnera dans la voie de toute initiative visant à mettre fin aux hostilités.
Là-bas, des mois de combats entre l’armée éthiopienne et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont laissé une crise humanitaire d’une ampleur extraordinaire qui a déplacé des centaines de milliers de personnes et de nombreuses autres sans accès à l’aide humanitaire.
C’est pourquoi Macron a fait part à l’Éthiopie et au Soudan, ce dernier pays qui accueille des milliers de déplacés, « l’inquiétude de la France face à la reprise des combats dans le nord de l’Éthiopie », selon un communiqué de l’Elysée, repris sur son Web.
« Le président de la République a indiqué que la situation humanitaire très dégradée et la nécessité d’acheminer l’aide aux populations du Tigré nécessitent des mesures fortes et notamment la levée de toutes les restrictions à l’acheminement de l’aide », a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Lors de ses entretiens avec les deux chefs de gouvernement soudanais et éthiopien, Macron a indiqué que « l’évolution de la situation nécessiterait la négociation d’une cessation des hostilités et l’ouverture d’un dialogue politique entre les parties en conflit, dans le respect de l’intégrité et de l’unité de Éthiopie ».
« Avec ses partenaires, la France est prête à accompagner l’Ethiopie dans cette direction », a ajouté la présidence de la République française.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a entamé jeudi une visite officielle de six jours en Éthiopie, soulignant ensuite que « la communauté humanitaire s’est engagée à travailler avec le gouvernement et le peuple éthiopiens pour répondre à cette crise. « .
Griffiths prévoit de rencontrer de hauts responsables du gouvernement central éthiopien et de se rendre au Tigré, où environ 5,2 millions de personnes, soit environ 90 pour cent de la population de la région, ont besoin d’une aide humanitaire.
L’offensive de l’armée éthiopienne contre les TPLF a été lancée le 4 novembre sur ordre du Premier ministre en réponse à une attaque des TPLF contre une base de l’armée dans la capitale régionale, Mekelle, qui a entraîné la mort d’un nombre important de militaires éthiopiens.
Après cela, les forces éthiopiennes, qui avaient le soutien des troupes érythréennes et des forces spéciales d’Amhara, ont réussi à prendre Mekelle et à imposer une autorité interne, même si elles ont finalement fini par céder du terrain, ce qui a conduit Abiy à annoncer le cessez-le-feu. les raisons.